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Le difficile accès au premier emploi

Dans le cadre de la semaine de l’insertion professionnelle, la troisième édition du Forum des agences d’emploi a été organisée, le 27 septembre, par le CIDJ en partenariat avec le PRISME. Celle-ci a vu plus d’une vingtaine d’agences présenter aux jeunes les secteurs qui recrutent et les qualifications recherchées. Un reportage de l’Actualité de la formation raconte cet évènement.

« Principale difficulté rencontrée par les jeunes : surmonter leur manque d’expérience. » L’article souligne en effet que, si la directrice d’une agence parisienne indique que sa seule condition est la possession d’un diplôme (garantissant une compétence technique) puisque les entreprises forment ensuite les jeunes sur le terrain, une représentante d’un groupe d’intérim et recrutement indique que « les entreprises n’ont pas vraiment confiance et ne veulent pas les former ».

MotivationLa seule solution serait donc « la motivation et l’acharnement », qui doivent se remarquer :

« bien sûr, bien se présenter lors de l’entretien, montrer que l’on en veut et que l’on souhaite apprendre, sans oublier de valoriser toutes ses expériences, mêmes petites et sans rapport avec le secteur visé. Et surtout, faire en sorte que le recruteur se souvienne de vous et ne pas hésiter à le rappeler pour tenter de le rassurer sur des points ayant pu poser problème lors de l’entretien ».

Un autre moyen existerait toutefois pour « contourner l’obstacle. » Il s’agirait de donner des preuves de son « opérationnalité immédiate, principal souci des entreprises. » :

« En dehors de l’expérience, la qualification est également très importante, même si certains postes […] sont parfois accessibles aux non qualifiés. » Pour ceux-là, « il faut alors être très motivé et très ponctuel. »

Ce reportage montre combien les jeunes, mêmes diplômés, sont dans une situation difficile. L’un d’entre eux, titulaire d’un Master 2 de Management qualité et au chômage depuis près d’un an témoigne :

« Le problème, c’est que malgré 18 mois de stage cumulés au cours de mes études, on m’a reproché mon manque d’expérience. En fait, il ne s’agit pas seulement d’avoir une première expérience mais une expérience sur le même poste que celui que l’on vise. »

Ce jeune ne décroche pas pour autant :

« J’ai participé à des ateliers de  qui m’ont permis de me remettre en cause et d’échanger avec des personnes plus expérimentées. Cela m’a aussi permis de rester motivé et de ne pas tomber dans la culpabilisation, j’ai pu voir que j’étais en concurrence avec des seniors beaucoup plus expérimentés. Quelque part, cela m’a fait prendre conscience de la valeur de signer un contrat et a encore renforcé ma motivation. »

Accepter un certain changement de statut est, selon ce même jeune, difficile mais essentiel :

« Passer un entretien pour un emploi et passer un entretien pour un stage, ce n’est pas du tout la même chose ; en prendre conscience me permet de rester optimiste. »

Par ailleurs, ce jeune diplômé indique qu’il aurait aimé un soutien plus personnalisé, c’est-à-dire être suivi par un conseiller ayant des relations formelles proches du monde de l’entreprise, afin qu’il puisse lui « ouvrir les portes de son réseau. »

Face aux difficultés d’un jeune qui n’imaginait pas 
« que c’était aussi difficile pour un jeune diplômé de sortir la tête hors de l’eau »
, le Prisme a présenté l’intérim comme « une voie d’accès privilégiée à un premier emploi » :

Quels contrats un an après l’entrée en intérim?

« En 2010, les 147 000 intérimaires de moins de 25 ans totalisaient 28% de l’ensemble des effectifs intérimaires. 84% des intérimaires de moins de 25 ans n’avaient aucune véritable expérience professionnelle avant 2010.

Pour 57% d’entre eux, l’intérim a été le moyen de trouver rapidement un emploi et un jeune sur cinq passé par l’intérim a suivi une formation. »

Le CIDJ complétant cette présentation en se focalisant sur les jeunes diplômés :

« Même si l’offre CDD et CDI est cette année plus fournie, nous tenons à défendre l’intérim qui est bien souvent pertinent pour les jeunes diplômés, qui peuvent ainsi mettre le pied à l’étrier, multiplier les expériences, et se servir de l’intérim comme un tremplin. »

>>> Lire l’article de l’Actualité de la Formation (réservé aux abonnés).

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