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Informatique et croissance : des ADN incompatibles ?

Seuls 35% des cadres dirigeants considèrent que les DSI (directeurs des systèmes d’information) apportent de la valeur à l’entreprise. Résultat : les responsables informatiques sont tenus à l’écart des choix stratégiques. L’impact business des nouvelles technologies serait-il encore négligé ? Les dirigeants estiment en tous cas que les informaticiens n’ont ni les compétences ni l’expérience pour jouer un rôle stratégique.

Ces enseignements sont issus de l’étude « l’ADN du DSI » récemment publiée par Ernst & Young, qui révèle un fort décalage entre la perception du rôle des responsables informatiques par les dirigeants et l’opinion que les DSI ont d’eux-mêmes : parmi eux, 60% estiment contribuer au business.

Le potentiel de croissance des nouvelles technologies encore négligé ?

Conséquence de cette « sous-évaluation », les responsables informatiques sont tenus à l’écart des choix stratégiques : seuls 17% de DSI appartiennent aux instances décisionnelles des entreprises. Selon ZDNet, « l’IT n’apparait pas clairement comme source de revenus. Et les discussions entre la direction et les DSI se bornent ainsi souvent à des questions de budgets informatiques. L’apport de l’IT à l’activité ou à sa transformation n’est que rarement au cœur des échanges. » L’importance des nouvelles technologies dans la croissance d’une entreprise serait-elle encore négligée ?

Mais le problème viendrait avant tout de qualifications insuffisantes : les dirigeants considèrent que les DSI n’ont ni les compétences, ni l’expérience, pour jouer un rôle stratégique. Et ils n’ont pas forcément tort :

  • près de la moitié des DSI sont diplômés de filières technologiques, contre moins d’un sur dix qui possèdent un MBA (master of business administration) ;
  • la carrière de la majorité des DSI s’est exclusivement déroulée dans des fonctions purement techniques.

Les compétences business des DSI en cause

OrdinateursRésultat, seuls 4% des PDG ont été auparavant DSI. Les informaticiens seraient-ils trop focalisés sur l’aspect technique de leur métier ? C’est en creux, l’avis de Patrick Duquesne, DSI de Tereos : selon lui, les DSI devaient mieux « s’ancrer dans la réalité quotidienne de notre entreprise, dans ses métiers » à l’ère de la généralisation de l’usage de l’informatique et de la mobilité.

« Les DSI ne doivent plus protéger leur pré carré derrière une approche purement informatique, caractérisée par leur jargon. Nous ne pouvons plus être des « geeks » qui vivent sur une autre planète ! »

Des doubles diplômes se créent pour pallier ces lacunes. Mais ZDNet défend la profession : « l’évolution du périmètre d’intervention du DSI ne date pas d’hier, intégrant ainsi, en particulier dans les grandes entreprises, une dimension managériale et entrepreneuriale. » Le journal met en avant la conscience que les DSI ont de l’importance de cet « ancrage business », mis en lumière par une étude : la majorité estiment qu’une compréhension étendue de la fonction achat est vitale et que la la gestion du risque est un sujet critique. Une proportion presque aussi importante identifie les compétences en vente et négociation comme importantes pour leur carrière.

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