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Digital learning : 6 conseils pour mieux engager vos apprenants

FORMATION. Avec la révolution numérique, on n’apprend plus aujourd’hui comme on apprenait hier. Alors que l’attention des individus est sollicitée sans discontinuer, les enjeux de la formation digitale sont ceux de n’importe quelle autre activité en ligne : il faut susciter l’intérêt et stimuler la capacité de concentration et d’engagement. Face à des apprenants de plus en plus mobiles et exigeants, la formation digitale doit donc inventer des solutions pour s’adapter et assurer à l’entreprise une véritable valorisation des efforts et investissements consentis.

L’importance stratégique du développement de compétences, dans un monde en mutation constante et rapide, n’est plus à démontrer. Alors que le digital fait naître chaque jour de nouveaux métiers et accélère le cycle d’obsolescence des compétences, la résilience et la performance des entreprises passent par un apprentissage en continu des collaborateurs. Dans ce contexte, les formations digitales s’adaptent facilement aux contraintes et aux profils des publics cibles, pour un coût néanmoins maîtrisé.

Mais il ne suffit pas de faire défiler des slides sur son écran pour apprendre. Comment améliorer l’engagement des apprenants et rendre les dispositifs de formation plus efficaces ? Comment embarquer l’ensemble des collaborateurs sur leur propre temps de travail, sans dynamique de groupe, alors qu’ils sont déjà submergés par les flux d’informations ? Certainement en s’inspirant de tous ces outils – applications mobiles, réseaux sociaux, plateformes collaboratives – qui parviennent à capter toute notre attention. Le secret ? Ils mettent l’utilisateur, ses besoins, ses usages, son exigence, et ses habitudes, au centre. Voici 6 manières de rendre la formation digitale beaucoup plus efficace !

1. Sortir des écrans

Si les textes réglementaires ne limitent plus l’action de formation à un stage présentiel avec un formateur, le présentiel n’est pas mort pour autant. Assorties d’objectifs de compétences, les sessions en présentiel renforcent les dynamiques collectives et apportent la cohésion de l’instant partagé, à travers des solutions de coaching, au sein de clubs professionnels, lors d’événements ou encore dans le cadre d’universités d’entreprise. La FEST (Formation En Situation de Travail) est encore une autre manière d’apprendre, sur le terrain, avec un tuteur qui montre le geste. Une stratégie de formation efficace est donc une stratégie qui ne sacrifie pas l’intervention humaine au tout-digital ! Comme l’explique Emmanuelle Rohou, responsable Offre vente et relations client chez FuturSkill, un dispositif de formation efficient doit être « positif, pragmatique, multimodal, personnalisé et bien accompagné », ce qui implique un « mix pédagogique » de modalités digitales et présentielles, y compris en situation de travail.

2. Faire plus court, et plus efficace

Les modules de formation longs et très (ou trop) sérieux ne font plus recette ! La formation doit suivre le rythme de l’entreprise, en donnant accès à l’apprentissage à tout moment, et surtout au bon moment. Le micro-learning, par exemple, consiste à semer des « grains pédagogiques », des modules très courts disponibles en libre-service que le collaborateur peut piocher à tout moment lorsqu’il en a besoin, que ce soit sur son poste de travail, en déplacement ou en télétravail. Ce format très proche du terrain permet d’apprendre tout en continuant à travailler et favorise donc un apprentissage en continu.

3. Reconnaître que le jeu, c’est sérieux 

Le développement exponentiel des hackathons et autres serious games ces dernières années l’a prouvé, on peut apprendre sans s’ennuyer, transmettre des connaissances importantes sans être conventionnel. Le jeu est un excellent vecteur d’attention et de mémorisation. En créant une expérience positive et valorisante, la gamification permet de bâtir une formation agréable, pleine de sens, stimulante, vivante et personnalisée. Jouer crée un cadre très particulier pour l’apprentissage : le jeu introduit des valeurs extrêmement importantes telles que le droit à l’erreur, le challenge, le partage et l’implication. Des notions indispensables pour faire face aux mutations économiques du monde du travail !

4. Proposer tous les supports, tous les formats

Alors qu’un nombre croissant de salariés travaille indifféremment à partir de son ordinateur professionnel ou du smartphone personnel, ce n’est pas profiter pleinement du digital que de ne pas concevoir et déployer les formations dans un modèle multi-device. Il faut lui associer la palette la plus large de formats : tutoriels vidéo, MOOC, SPOC, fast-learning, classe virtuelle, simulateurs, serious games, social learning… La démarche « ATAWADAC » (Any Time, Any Where, Any Device, Any Content) permet de rendre la formation accessible au plus grand nombre, indépendamment des contraintes matérielles (déplacement, absence de réseau, fuseaux horaires…) et en s’adaptant aux usages digitaux des uns et des autres.

5. Donner les clés aux collaborateurs

La loi « avenir professionnel » l’énonce clairement : l’objectif de la formation est de développer l’employabilité tout au long de la vie professionnelle. C’est ainsi que le Compte Personnel de Formation (CPF), désormais crédité en euros, permet à chacun de choisir librement ses formations. En s’inscrivant dans cette réflexion, l’employeur tient un nouveau discours et un nouveau rôle de sensibilisation et d’accompagnement. L’entreprise doit également rendre le salarié acteur de sa formation :

  • en lui offrant un vaste catalogue en libre-service ;
  • en favorisant l’acquisition de compétences directement transférables sur le terrain ;
  • en accordant la priorité aux demandes de formation issues des collaborateurs ;
  • en concevant des parcours de formation personnalisés.

Sur ce dernier point, on s’oriente, grâce à l’intelligence artificielle, vers un catalogue « intelligent », capable d’automatiser la création de formations personnalisées sur la base du profil de chaque apprenant (métier, thèmes d’intérêt, format préféré…). C’est aussi l’occasion de s’adapter au profil d’apprentissage de chacun !

6. Renforcer l’évaluation des compétences

C’est le pendant nécessaire du lâcher-prise de l’entreprise sur la formation des collaborateurs. Moins ascendante et plus centrée sur l’apprenant, la formation doit néanmoins être en ligne avec la stratégie de l’entreprise et, surtout, aboutir à un réel progrès en termes de compétences. L’évaluation des compétences doit donc être suffisamment robuste pour mesurer adéquatement non pas un retour sur investissement financier, mais un « retour sur attentes » (« ROE », return on expectations). Cette démarche, plus complexe mais plus collaborative, s’articule en quatre temps forts : définition des attentes et critères de performance, évaluation à chaud, mise en pratique des acquis et évaluation à froid. Plus largement, pour être efficace, la formation ne doit plus se borner au territoire traditionnel de l’entreprise, mais englober l’entreprise étendue dans une démarche d’organisation apprenante.

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