Alors que Pôle emploi vient de publier son bilan de l’emploi intérimaire pour juin 2011 et que le Prisme a récemment communiqué les résultats de son baromètre, voici les grandes tendances actuelles de l’emploi intérimaire selon ce premier document (les chiffres de Pôle Emploi et du Prisme diffèrent légèrement mais les tendances restent les mêmes) :
- Nette progression sur un an : +9,2% selon Pôle emploi, +7,9% selon le Prisme.
- Mais léger tassement en juin, selon Pôle Emploi. Alors que l’intérim constitue un indicateur avancé des tendances générales de l’emploi, cette évolution récente doit-elle inquiéter ?
A fin juin, le taux de recours à l’intérim est de 10% dans l’industrie, de 9,1% dans la construction et de 2,0% dans le tertiaire.
En évolution annuelle, toutes les catégories socioprofessionnelles enregistrent une progression de la part de l’intérim en leur sein ; cette tendance est surtout portée par l’embauche d’ouvriers qualifiés dans l’industrie et celle de cadres et de professions intermédiaires dans les services.
- L’industrie représente 47,2% des intérimaires et les ouvriers constituent près de 4/5 des emplois intérimaires.
- Mais c’est le secteur tertiaire qui connaît la plus forte hausse (+ 3,9%) , alors que les cadres et les ouvriers qualifiés sont les catégories qui ont le plus le vent en poupe.
Par rapport à fin juin 2010, la part des ouvriers qualifiés et celle des cadres (managers de transition notamment) et professions intermédiaires progressent respectivement de 1,2 point et 0,3 point. En revanche, la part des autres catégories socioprofessionnelles recule.
Les intérimaires sont majoritairement des hommes (73,2%) et, en évolution annuelle, ce sont les effectifs masculins qui présentent la progression plus forte (+9,6% contre 7,6% pour leurs homologues féminins).
- Ce constat vaut pour les secteurs de l’industrie et de la construction (+6,9 points en faveur des hommes dans l’industrie, + 0,29 point en faveur des hommes dans la construction).
- A l’inverse, dans le tertiaire, les effectifs féminins progressent plus rapidement que ceux de leurs homologues masculins (respectivement +6,3% et +5,1%).
Franche-Comté, Haute-Normandie, Pays de La Loire, Centre et Bretagne sont les cinq régions ayant les plus forts taux de recours à l’intérim.
Enfin, la population des intérimaires est jeune (ce qui semble logique puisque l’intérim constitue un « tremplin » selon le Prisme) : 49,5% d’entre eux ont moins de 30 ans en juin 2011. Par rapport à fin juin 2010, néanmoins, la part des intérimaires âgés de moins de 40 ans a diminué alors que celle des tranches d’âge supérieures a augmenté.