La nouvelle édition de « France, portrait social », publié par l’INSEE, vient de paraître. Une publication riche d’éléments statistiques relatifs à l’emploi et au chômage, notamment des jeunes. A ce sujet, l’INSEE dresse un bilan de 30 ans de politiques en faveur de l’emploi des jeunes.
L’emploi des jeunes en France : lien entre diplôme et insertion professionnelle et bilan de 30 ans de politiques.
« En 2010, parmi les jeunes actifs sortis du système éducatif depuis moins de cinq ans, 11 % des diplômés du supérieur sont au chômage, contre 23 % des diplômés du secondaire et 44 % de ceux non diplômés ou diplômés uniquement du brevet des collèges. »
« Depuis plus de trente ans, le taux de chômage des jeunes est supérieur à 15% et il a régulièrement franchi les 20 %. Face à ce constat, des mesures de politique de l’emploi se sont succédé pour favoriser l’insertion des jeunes dans l’emploi.
Les dispositifs comportant un fort contenu en formation, ainsi que les formules créant les conditions d’un accompagnement des jeunes au long de leur phase d’insertion dans la vie professionnelle, ont pris une importance croissante depuis le courant des années 1990.
Fin 2010, 24 % des emplois occupés par les jeunes de moins de 26 ans bénéficient d’une aide de l’État, soit 665 000 emplois, contre 4 % pour l’ensemble des actifs occupés. Cette part s’élevait à 11% en 1980, 20% en 1990, 30% en 2000.
Les années de crise 1992-1993 représentent une inflexion dans le déploiement des mesures d’aide à l’emploi, en particulier pour les jeunes : la proportion d’emplois aidés au sein des emplois occupés par des jeunes de moins de 26 ans sera toujours supérieure à 25 % jusqu’en 2008. Au sein de ces emplois aidés, les contrats mettant en oeuvre une alternance entre périodes d’emploi et de formation prédominent.
Les évaluations de l’effet de ces mesures montrent généralement qu’elles ont un impact positif quand leur contenu en formation est suffisamment important et lorsqu’elles permettent d’acquérir une réelle expérience. »
Parmi les autres chapitres de ce « portrait social » :
« Les écarts de revenu salarial d’un salarié à l’autre sont élevés […] Les différences de durée d’emploi sur l’année expliquent 84 % de ces écarts.
Les inégalités de revenu salarial ont diminué entre 1995 et 2009, en raison d’une augmentation des durées d’emploi pour les « bas revenus salariaux ».
