- Samedi-Dimanche – La liste de mes envies (G. Delacourt)
Avec @journaldunet, @agnesmenso, @RHInfo, @SylvainePascual, @j_pariente, @courrierinter - Lundi – La Carte et le Territoire (M. Houellebecq)
Avec @pierreBRT, @julie_rs, @SChesnel, @ManpowerFrance - Mardi – La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (P. Delerm)
Avec @quentinperinel,@HansenAdam - Mercredi – Si c’était à refaire (M. Levy)
Avec @pole_emploi, @DavidAbiker - Jeudi – American Psycho (B. E. Ellis)
Avec @camille_neveux, @big_browser, @nicosteeg - Vendredi – Garde tes larmes pour plus tard (A. de Saint-André)
Avec @marclandre, @Olivier_Auguste, @nbirchem, @CFECGC, @SChesnel
Samedi-dimanche : La liste de mes envies (G. Delacourt)
De quoi avons-nous envie pour l’été ? La semaine dernière, les vacances de l’emploi s’annonçaient studieuses : « un Français en vacances sur deux pense prendre quelques heures pour, au moins, traiter quelques mails »… Une proportion confirmée cette semaine par un sondage en ligne sur le Journal du Net :
Envie de travailler, donc… Sylvaine Pascual, spécialiste du plaisir au travail, en prend acte et appelle à compléter les conseils aux managers des Echos pour « recadrer et féliciter à distance ». Parmi ces préconisations ! éviter les « nombreux mails écrits en rouge, en gras et soulignés avec des points d’exclamation partout »… et pourquoi pas aller jusqu’à ne pas consulter ses mails pros sur la plage ? « Décrochez, vous n’êtes pas indispensable ! » nous conjure Agnès Menso sur RH Info.
Si ceux qui partent ont des envies de boulot, ceux qui sont au boulot ont des envies de… partir. Qui se matérialisent assez visiblement :
La q° que tous les mecs se sont posés cette semaine. Est-ce bien raisonnable d’aller au travail en bermuda ? http://t.co/TxdzM0gFPV
— Jonathan Parienté (@j_pariente) July 12, 2013
Une envie irrépressible, au sommet de la short-list…
Lundi : la Carte et le Territoire (M. Houellebecq)
Le datajournaliste Pierre Breteau retrace dans une carte interactive l’évolution du chômage en France, département par département : l’occasion de voir combien les difficultés se sont accentuées depuis le troisième trimestre 2008.
Le hashtag utilisé par l’auteur de la carte (#ambiance) et l’impression visuelle frappante appelait à des réactions peu réjouies : « flippante » pour la journaliste Julie Rasplus, « très bien fait mais démoralisante » pour Sandrine Chesnel…
Slate, qui publie la carte, voulait-il rassurer les observateurs en affirmant qu’en fait, « on ne connaît pas le nombre de chômeurs en France » ? Pas vraiment : l’auteur de l’article assène dès le début : « on sait juste qu’il va augmenter en 2013 » et conclut douloureusement : « profitez bien de vos vacances ».
L’emploi des cadres, en 2014, est pourtant annoncé à la hausse, tandis que Martine Gomez, invitée à expliquer les avancées que représente la signature de l’accord « CDI intérimaire », sent un « frémissement ». Ephémère ou durable… ? Cela dépend aussi de quels bassins d’emploi l’on parle, et de ces « nouvelles fractures territoriales » créées par la crise.
Mardi : La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (P. Delerm)
Et si on remplaçait les fontaines à eaux des entreprises par des distributeurs de bières ? http://t.co/5wX5mWkA2K #management #RH
— Quentin Périnel (@quentinperinel) July 16, 2013
« Aux États-Unis, et notamment dans la Silicon Valley, il est de plus en plus fréquent que les boissons alcoolisées remplacent le café ou l’eau », relate Le Figaro. Changer l’eau en alcool, une ambition pour sa marque-employeur qui s’inscrit dans le « management de la bienveillance ». Cette nouvelle tendance managériale est en quelque sorte adoubée par une sociologue du CNRS, Danièle Linhardt, pour qui « l’alcool à volonté est une version hard du “cocooning”, c’est l’idée de mettre à l’aise le salarié et de lui procurer des loisirs poussée à son paroxysme ».
Un « minuscule plaisir » que s’est offert l’Australien Adam Hansen en buvant une bière au boulot, en pleine montée de l’Alpe d’Huez sur le Tour de France… et qui ne l’a pas empêché de terminer 59ème !
Who said I did not have fun today????? Love the Tour de Francr http://t.co/svY4FZ25TB pic.twitter.com/DXIpLTl34R— Adam Hansen (@HansenAdam) July 18, 2013
Mercredi : Si c’était à refaire (M. Levy)
Si c’était à retweeter, Pôle emploi le ferait-il ?
Le site pole-emploi.fr reste cette année en tête des sites préférés des français dans sa catégorie > http://t.co/zu1vLqW38Q v/ @harrisint_fr— Pôle emploi actu (@pole_emploi) July 18, 2013
Ce tweet, partagé plus de 450 fois, a provoqué quelques réactions scandalisées et surtout d’innombrables railleries… et détournements :
Amendes.gouv site préféré des automobilistes.— David Abiker (@DavidAbiker) July 18, 2013
Outre la maladresse de la formule, sur laquelle Pôle emploi a fait amende honorable, le fond de l’enquête en question demeure digne d’intérêt :
« Le site pole-emploi.fr reste cette année encore largement en tête de la catégorie « Emploi – Carrière », avec 28% de l’ensemble des votes. Un leadership cependant moins fort puisque pole-emploi.fr perd tout de même 7 points par rapport au dernier classement réalisé il y a maintenant 2 ans. »
De nouveaux challengers (à l’image d’indeed.fr, deuxième de la liste) viennent concurrencer Pôle emploi dont le leadership, certes encore confortable, s’étiole devant les réseaux sociaux, professionnels (LinkedIn, Viadeo) ou généralistes (Twitter, surtout)… Sans parler du Bon Coin, deuxième site français en termes de volumes de petites annonces d’emploi… et bientôt du big data ?
Les dernières pages de ce vrai-faux polar se terminent, sans suspense. Un happy ending à la Marc Levy ?
Pole-emploi.fr, le site « préféré » des Français : après nos excuses, nos explications. http://t.co/KsDFdOSjyX— Pôle emploi actu (@pole_emploi) July 18, 2013
Jeudi : American Psycho (B. E. Ellis)
Nouveau chapitre en Silicon Valley, où, ah, l’American dream, n’est plus ce qu’il est… vu de France. La saga continue : après une initiative très « Méthode Coué » pour combattre l’auto-dénigrement français sur notre capacité d’innovation et l’attractivité du milieu « tech », le Journal du dimanche poursuit : « La France a un complexe d’infériorité en matière technologique, alors que ses qualités sont fantastiques », mais adopte aussi une méthode plus frontale : le Silicon-Valley-« bashing », en interviewant ces entrepreneurs français pour qui « l’eldorado californien s’est mué en jungle technologique ».
Autre sujet à débat, du rêve au cauchemar américain : McDonald’s. Parmi les premiers employeurs en France, l’entreprise cherche à donner des gages de sa responsabilité pour redresser son image parfois écornée. « Plutôt que d’augmenter les salaires, McDo’ veut apprendre à ses employés à économiser », résume Big Browser, qui relève que le géant du fast-food souhaite les « aider à gérer leur budget en mettant à leur disposition un journal à remplir quotidiennement ». Projet semble-t-il catastrophique : le dispositif « fait la démonstration inverse, en proposant des dépenses fantaisistes et en oubliant des postes de dépenses significatifs comme… la nourriture »… à moins qu’il ne soit astucieux :
Astucieux. « Plutôt que d’augmenter les salaires, McDonald’s veut apprendre à ses employés à économiser. » http://t.co/c5of3LU045— Nicolas Steegmann (@nicosteeg) July 18, 2013
Vendredi : Garde tes larmes pour plus tard (A. de Saint-André)
Ah Ah Ah… Au Festival d’Avignon, artistes et techniciens crient avant d’avoir mal http://t.co/jgSYPDir7Y via @Lopinion_fr— Marc Landré (@marclandre) July 12, 2013
Auteur de ce titre inspiré, le journaliste Olivier Auguste – qui dédicace sur Twitter son article à son confrère du Figaro… qui l’avait déjà tweeté. Contrairement à L’Opinion, qui ne voit dans le mouvement des intermittents qu’une marotte annuelle du Festival d’Avignon, La Tribune prêche elle pour une transfusion du nouveau-né CDI intérimaire au statut des intermittents, une idée relayée par une journaliste de… La Croix :
Et si le nveau CDI intérimaires était étendu aux #intermittents du spectacle? JCChanut lance une idée: http://t.co/yjgYqtVk7b via @LaTribune— Nathalie Birchem (@nbirchem) July 19, 2013
Chapitre final de la semaine avec un revirement du gouvernement, qui un temps avait annoncé faire des économies « sur le dos » de l’apprentissage (Les Echos)… Cette suppression des aides aux entreprises est en fait, devant la grogne, affinée presque instantanément par le gouvernement :
bonne nouvelle : La suppression de l’aide à l’apprentissage aura duré 24 heures http://t.co/Lyw4HlAsqz via @LaTribune— CFE-CGC (@CFECGC) July 19, 2013
La suppression décidée des aides aux entreprises avait été jugée en porte-à-faux avec la priorité gouvernementale affichée sur l’emploi des jeunes ; la décision, pourtant, semblait se nourrir de l’évolution de l’apprentissage, qui bénéficie de moins en moins aux publics les plus éloignées de l’emploi.
« Le développement raisonné de l’alternance », prôné par Michel Abhervé, n’a-t-il pas le goût d’un long roman d’aventure ?
« Analyse consensuelle pour le développement de l’ #alternance » – Trèèès intéressant, à lire http://t.co/imFw1XbK8A http://t.co/imFw1XbK8A— Sandrine Chesnel (@SChesnel) July 18, 2013
> Crédit image : baddogwhiskas