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Des jeunes qui cumulent les handicaps

L’édition en ligne du journal La Croix dévoile les résultats d’une étude de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) sur les trajectoires des jeunes en centre d’hébergement.

Jeunes en foyers - expérience professionnelle

L’étude révèle notamment que les 2/3 (66%) de ces jeunes sont demandeurs d’emploi et que, parmi ces derniers, 60% ne sont même pas inscrits à Pôle emploi.

Par ailleurs, plus de la moitié de ces jeunes (56,4 %) n’ont pas la moindre expérience professionnelle ; parmi ceux qui ont été en emploi, moins d’un quart (23,4 %) ont connu une durée d’emploi supérieure à un an.

Jeunes en foyers - durée expériences pros
Durée de l'expérience professionnelle des jeunes vivant en centre d'hébergement et ayant connu l'emploi

Selon la FNARS, ce dernier élément montre « à quel point les conditions d’octroi du RSA jeunes (avoir travaillé 24 mois durant les 3 dernières années) est inaccessible pour la plupart d’entre eux. »

Les conséquences de cette limite sont d’autant plus graves que, selon l’enquête, 63,6 % ne vivent sans aucune ressource (qu’il s’agisse d’un salaire, du RSA, des allocations de chômage ou encore d’une allocation de formation).

On apprend aussi que le niveau de qualification de ces jeunes (de 18-25 ans) en grande difficulté est très faible :

Jeunes en foyers - niveau d'études
Jeunes en foyers - niveau d'études
  • près d’un tiers (31,5%) n’est pas allé au bout de la scolarité obligatoire (fixée à 16 ans) ;
  • plus de la moitié (57,7 %) a quitté le système scolaire sans diplôme, et seuls 10,5 % ont passé le cap du baccalauréat.

Une responsable de centre d’hébergement explique les causes de ces grandes difficultés : il ne s’agit pas seulement de pauvreté matérielles mais, aussi, de difficultés relationnelles héritées du plus jeune âge :

« Ces jeunes ont souvent souffert de pauvreté monétaire, avec un impact important sur l’école, mais elle se cumule avec une pauvreté relationnelle dans la famille, provoquée par un divorce, ou du fait d’une mère isolée qui ne s’en sort plus avec ses enfants. »

Des éléments qui illustrent hélas la « triple peine » dont est victime la partie la plus défavorisée de la jeunesse française, selon les auteurs de « La Machine à trier ».

>>> Lire l’article de Lacroix.com.

>>> Télécharger la présentation des principaux résultats de l’étude (pdf).

 

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