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2015, l’année de la reprise industrielle en France ?

Des signes de reprises dans l’industrie ? C’est en tout cas ce qu’avance la 42ème édition de l’étude annuelle France Secteurs, conduite par la LCL, et qui évalue les perspectives économiques des grands secteurs de l’industrie Française pour 2015. Un bémol cependant : tous les secteurs industriels ne sont pas égaux face à ce regain d’activité. Retour sur les secteurs clés qui portent la croissance, ceux qui résistent et sur ceux qui ne profitent pas de cette éclaircie.

Perspectives 2015 : la croissance portée par la construction navale et l’aéronautique  |Create infographics

Trois secteurs connaîtront une importante croissance en 2015 : celui de la construction et de la réparation navales (+20%), celui de l’aéronautique (+5%) et celui des composants électroniques (+4,5%).

2014 a marqué le retour en force de la construction et de la réparation navales civiles, grâce notamment à un taux record de commande pour STX France avec l’assemblage du plus grand paquebot du monde, l’Oasis 3. En 2015, l’embellie devrait se poursuivre avec le lancement de la production de Vista (livraison prévue en 2017) et de l’Oasis 4. A terme, cette industrie devrait renouer avec les niveaux d’activité de ses meilleures années. Si l’activité de la réparation est resté stable en 2014, elle devrait connaître une croissance de 5% en 2015. Enfin, le secteur se diversifie, notamment en développant par exemple des activités de rénovation et de fabrication d’éoliennes offshore.

Après une croissance de 1,5% en 2014, l’aéronautique devrait connaître quant à elle une progression de 5% en volume et en valeur, notamment grâce, dans le secteur de l’aviation civile, à une montée en puissance de la construction de l’Airbus A350 et la poursuite de la production de l’Airbus A320. Côté aviation militaire, l’augmentation reste plus ténue mais sera bénéficiaire en valeur grâce au développement des drones et des satellites mais aussi par le renforcement des offres de service en maintenance et en entretien.

Également épargnée par la crise, l’industrie des composants électroniques poursuit sa croissance. Les principaux débouchés demeurent dans les secteurs des transports, qu’ils soient aéronautique, automobile ou ferroviaire, mais s’élargissent aux PME, dont les produits numériques intègrent des composants électroniques.

Services télécom, équipement électrique : des secteurs qui résistent

Entre la concurrence accrue du fait de l’arrivée d’un quatrième opérateur en 2012 et un contexte économique encore difficile et incertain, le secteur des services télécom reste stable. Une stabilité, notamment due à la convergence fixe-mobile de plus en plus forte. De même, l’accélération du cloud et des réseaux virtualisés favorisent le déploiement des réseaux de fibre optique.

La stabilité est également attendue du côté du secteur des équipements électriques, malgré un secteur du bâtiment et de la construction en berne, qui constituait une part importante des débouchés. Cette croissance modérée résulte notamment du développement de nouveaux produits.

Bâtiment et travaux publics : des secteurs qui plongent

L’embellie ne se fait pas sentir dans tous les secteurs. Les plus touchés demeurent ceux du bâtiment et des travaux publics. Si 2014 fut une année particulièrement dure, du fait du cycle électoral peu propice à l’augmentation des commandes et des mises en chantier, l’année 2015, elle, pourrait marquer la baisse du ralentissement dans le secteur du bâtiment (-2,9%). Pas d’éclaircie envisagée avant 2016 pour autant, où la reprise économique et les mesures gouvernementales pour relancer le secteur pourraient enfin porter leur fruit.

Le secteur des travaux publics a lui aussi été touché par la baisse des revenus et des volumes de production en 2014. Un secteur, également victime du cycle électoral peu favorable et des effets de la reprise économique qui se laissent attendre. Du côté des commandes publiques, les mises en chantier devraient continuer à baisser. Et la légère reprise des commandes privées ne suffira pas à relancer la croissance (-3%).

Au total, l’étude table sur une hausse du PIB de 0,9% en moyenne annuelle en France pour 2015.

 

Crédit image : Dennis Jarvis / flickr.com / licence BY-SA 2.0
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