Qu’est-ce qui est le plus important pour réussir sa vie ? Avoir du réseau ? Une bonne éducation ? Une famille aisée ? Être de sexe masculin ? User de pots-de-vins et autres petits arrangements ? La question, quasi-existentielle, a été posée par le Pew Research Center à plus de 1 000 personnes dans chacun des 40 pays étudiés.
Par-delà les cultures : l’éducation et le travail comme principaux facteurs de réussite
Par delà les régions du monde et les cultures, deux facteurs sont assez unanimement considérés comme les plus important : l’éducation en premier lieu ; le travail ensuite.
L’Argentine, le Chili et la Colombie accordent par exemple une importance de 9,7 sur 10 à l’éducation comme facteur de réussite. Les Japonais à peine 7,6, la note la plus basse.
Côté travail, la Colombie – encore elle – semble la plus zélée, avec une moyenne de… 9,7. Elle est suivie de peu par l’Argentine (9,6) et les États-Unis (9,4), réputés, chiffres à l’appui, pour leur culture du travail – y compris soirs et week-ends. En queue de peloton, la France se fait remarquer avec un (petit) 7,9. Ce qui la place au même niveau que la Tanzanie ou la Grèce.
Réussir sa vie selon les Français
La France n’aimerait donc pas le travail ? Le résultat de cette enquête est plus complexe, d’autant plus lorsque l’on s’y attarde pays par pays. Les Français considèrent en fait, eux aussi, le travail comme le facteur principal de réussite. Ils y accordent d’ailleurs une importance plus capitale qu’à… l’éducation ! Mais sur une échelle de 0 à 10, le « work hard » est simplement moins valorisé que dans d’autres pays. Le réseautage (les « connexions ») arrive quant à lui en troisième position.
Quand le travail ne fait pas tout : pots-de-vin, réseautage et chance
Mais l’éducation, le travail et le réseautage sont loin d’être les seuls facteurs de réussite. Être de sexe masculin a une importance particulière au Nigeria (7,3), aux Philippines et au Pakistan (7). Plus étonnant : en Chine, les pots-de-vin semblent être un facteur non négligeable de réussite (5,5)…
Et la chance dans tout ça ? La Jordanie et l’Ouganda n’hésitent pas à lui accorder une importance bien supérieure que l’éducation ou le travail (respectivement 8,8 et 9,1) ! Les Américains, avant-derniers de ce classement, considèrent tout juste la chance comme importante (5,2)… Des données utiles à garder à l’esprit alors que la mobilité internationale, notamment autour de missions de plus en plus courtes, continue de se structurer.