Fin 2011, près de la moitié (47%) des chômeurs sont sortis des listes de Pôle emploi suite à une reprise d’emploi. 11,5% sont entrés en formation, et 16,5% se sont immédiatement réinscrits à Pôle emploi car ils avaient été « radiés » en raison d’un problème d’actualisation de leur situation mensuelle – oubli ou retard. C’est ce que nous apprend une étude que le ministère du Travail vient de publier.
Fin 2011, la situation se serait donc apparemment améliorée sur le front de l’emploi : la proportion de personnes sorties de Pôle emploi en raison d’une reprise d’activité est en hausse (+0,2 point par rapport à septembre 2011, + 3,2 points sur un an).
Parmi ceux-ci, 43,8% ont accédé à un emploi durable (CDI ou CDD de six mois ou plus). Trois mois après, en mars 2012, 82,2% étaient toujours en emploi.
Autre bonne nouvelle : relativement aux autres, les situations les plus graves, celles des chômeurs de longue durée (inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus), s’améliorent sensiblement : dans cette catégorie, la part des reprises d’emploi a augmenté de près d’un point entre septembre et décembre 2011. Il n’y a toutefois pas de quoi crier victoire puisque, on le sait, le chômage de longue durée a plutôt tendance à augmenter.
Dans l’ensemble, l’étude révèle une amélioration de la situation par rapport à la période noire de 2008-2009. Mais, comme le montre le premier graphique, nous sommes encore loin d’avoir retrouvé les niveaux de l’avant-crise. Et de nouveaux signaux négatifs apparaissent :
- la situation s’est dégradée entre septembre et décembre 2011 : resté stable pour les chômeurs de longue durée, le taux de reprise d’emploi a diminué de 0,2 point pour ceux inscrits à Pôle emploi depuis moins d’un an ;
- dans les reprises d’emploi, la proportion de temps partiels augmente.