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Non, la Silicon Valley n’est pas le paradis du recrutement

Le problème de la Silicon Valley ? Sa culture. La charge est violente. Surtout lorsqu’elle est menée par quelqu’un de la Silicon Valley même. Carlos Bueno, ingénieur chez MemSQ, passé en particulier par Facebook, a décidé d’égratigner le mythe de la méritocratique Silicon Valley, dans une note d’abord publiée sur son blog avant d’être reprise par Quartz :

« Nous avons mis mis en place un prétendu culte d’une méritocratie objective, un mythe pseudo-scientifique qui renforce la croyance que seuls les gens qui nous ressemblent, qui parlent comme nous, méritent d’être remarqués« .

« Quelqu’un en costume, ça n’allait pas le faire dans notre équipe »

ad-apple-vintagePour Carlos Bueno, la culture de la Silicon Valley (« The Culture », comme il l’appelle), est en train de tuer ce qui a fait la Silicon Valley. Cela se joue par exemple sur les codes, dits ou non-dits. Et souvent dès le processus de recrutement.

Exemple type selon lui : une personne, qui après avoir bu un café avec le fondateur d’une start-up, être allée au restaurant avec l’équipe pour finir la soirée au bar avec eux, se demandait toujours quant elle obtiendrait (enfin) un entretien. Ce qu’elle ne comprenait pas, c’est qu’elle venait déjà d’en réaliser deux…

Ou encore cet homme, au CV génial, à la lettre de motivation percutante, qui se présente en entretien en costume :

« J’ai lancé un regard à quelques personnes de mon équipe qui l’avaient vu rentrer. Je sentais la déception. […] Nous savions empiriquement que les gens qui viennent en costume, ça fonctionne rarement dans notre équipe« .

Le costume semble donc avoir eu raison de la candidature de cette personne : « Il loupait le test « on va boire une bière » et il ne le savait même pas…« 

Think different ?

Les grandes entreprises de la Valley et, plus généralement, du monde de la tech, claironnent qu’il faut penser différemment. Mais du slogan à la pratique concrète, il semble exister un pas de plus en plus difficile à franchir. Ou, selon Carlos Bueno :

« Si les filtres anti-spam géraient les messages de la manière dont la Silicon Valley gère les gens, vous recevriez seulement des e-mails de votre colocataire de la faculté. Et vous ne suspecteriez jamais que vous loupez quelque chose.« 

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« Les gens qui mènent les entretiens d’embauches ne sont absolument pas formés à l’exercice »

Comment éviter, alors, que la Silicon Valley ne s’enferme dans ce contre quoi elle a initialement lutté, cette culture de l’entre-soi, du vase clos ? Pour Carlos Bueno, l’un des problème vient, tout simplement, du recrutement : « C’est étonnant de voir combien les gens qui mènent les entretiens d’embauches et qui portent un jugement sur la carrière des candidats ne sont absolument pas formés à l’exercice. »

Et d’ajouter :

« Essayez, juste un instant, de penser que ce n’est probablement pas normal pour une industrie d’être autant dominée par des hommes blancs ou asiatiques de moins de 30 ans, de la classe moyenne, qui ne cessent de se dire qu’ils ne doivent engager que leurs amis. »

La diversification des canaux et viviers de recrutement, le nouveau défi de la Silicon Valley ?

Crédits images : JbcurioJbcurio & Eole Wind /  Flickr / CC
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