:
Newsletter
HReview
Découvrez nos articles.
Retour à la liste
Partager sur :

MSP : pour qui ? Pourquoi ? Comment ?

EUREKA. Pour une grande entreprise, gérer ses achats de flexibilité RH est un défi important, et nombreuses d’entre elles ont recours à des prestations de Managed Service Provider. Explications.

Multiplication des fournisseurs de travail intérimaire, recours à différents types de contrats et à de nombreux sous-traitants : la gestion de la flexibilité dans les grandes entreprises se complexifie chaque jour davantage et  cette complexité peut être source de sérieux problèmes : dépassement de budgets, chute de la productivité en raisons du trop grand nombre de fournisseurs simultanés, surcharge administrative, risque juridique, difficultés à prévoir à plus long terme…

Pour pallier ces difficultés, les prestataires de MSP (Managed Service Provider) proposent aux entreprises de prendre en charge la gestion complète de leur flexibilité RH : travail temporaire, sous-traitants, consultants externes,  free-lances, alternants, stagiaires, etc. L’objectif ? Atteindre de meilleures performances, tant en matière de productivité qu’en matière de conformité légale et de réduction des coûts.

> Participez au sondage « Gestion de fléxibilité RH » en cliquant ici

La MSP, comment ça marche ?

1034889957_34686d8940_bLes entreprises de MSP coordonnent et structurent le recrutement de personnel aussi bien intérimaire que fixe (freelance, apprentis, stagiaires…) et constituent le lien entre tous les sous-traitants et l’entreprise : gestion du processus de recrutement,  répartition des demandes parmi les fournisseurs concernés, signature et gestion des contrats avec les fournisseurs. Ensuite, rapports, enregistrement des heures et facturation sont analysés pour améliorer la gestion des dépenses et optimiser les besoins. La MSP exerce plusieurs fonctions :

  • fournir un interlocuteur unique pour la gestion complète de la main-d’œuvre temporaire, mais aussi des sous-traitants, free-lances et consultants externes
  • donner une vision claire des dépenses et une optimisation des coûts
  • gérer les ressources intérimaire et ses aspects juridiques

En ce sens, la MSP participe de la notion d’entreprise étendue. Aujourd’hui, les entreprises jouent de plus en plus le rôle de pilote d’un réseau matricielle, fait de sous-traitant, de différents volets de travail intérimaire ou encore de freelance, que les Managed Service Provider sont là pour gérer de la façon la plus efficace.

> Lire aussi : 100 Web, 100% mobile : l’entreprise sans frontière

Prenons un exemple venu de Belgique : TAPFIN, entreprise proposant des solutions de MSP, explique avoir reçu une demande d’une entreprise internationale du secteur des TIC qui voulait optimiser l’efficacité de ses effectifs externes : avec plus de 200 fournisseurs au Benelux, la gestion et l’évaluation de ces effectifs prenaient beaucoup de temps. L’objectif était donc de rationaliser les effectifs externes comprenant du personnel temporaire, contractuel et freelance. « La solution incluait une évaluation approfondie de tous les fournisseurs de personnel externe et une analyse des systèmes de support et des processus d’entreprise » ajoute l’entreprise.

Au final, TAPFIN Belgique a rationalisé tous les fournisseurs de personnel externe, diminué les risques grâce à un suivi complet des processus et des contrats. La mise en place d’une analyse des grilles tarifaires a suscité une économie directe de 250 000 euros par an.

Un service de plus en plus apprécié par les DRH

msp-staffingAujourd’hui, la MSP est de plus en plus utilisée. Selon une étude réalisée par Staffing Industry Analysis en 2013 dans le monde entier, le recours à ces solutions  augmente avec la taille des entreprises. Au final, 69% des entreprises utilisant des services de MSP sont prêtes à recommander leur prestataire.

Les raisons principales du plébiscite de la MSP sont :

  • La réduction des coûts (49%)
  • La rapidité du recrutement (40%)
  • La satisfaction des partie-prenants de l’entreprise (29%)
  • La qualité des travailleurs temporaires (26%)

Des fonctionnements différents selon les pays

msp-worldAujourd’hui, le recours de la MSP prévaut dans les plus grands marchés de l’emploi du monde, même si  le taux de pénétration varie selon les pays et la législation. Selon les chiffres de Staffing Industry, à l’échelle mondiale, le marché de la MSP a gérés 85 milliards de dépenses en 2013 dont 54 aux États-Unis, 24 en Europe et 7 en Amérique du Sud, Asie du Sud-Est, Moyen-Orient et Afrique.

Il est important de garder à l’esprit que les MSP fonctionnent différemment selon les pays et le Code du travail en vigueur. Il en existe 3, même si des variations sont fréquentes :

  • Le MSP au centre, comme intermédiaire principal : c’est le cas des Etats-Unis et au Royaume-Uni, où l’agence de MSP gère directement les agences d’emplois ainsi, dans certains cas, d’autres prestataires et freelance.
  • Le modèle « A la marge » : dans ce cas, le prestataire de MSP missionne les agences d’emplois pour trouver les candidats. Une fois trouvée, la MSP recrutera directement elle-même les candidats proposés pour l’entreprise utilisatrice.
  • Le modèle « Agence » : dans ces pays, la législation empêche la MSP de se placer en position d’intermédiaire s’interposant entre l’entreprise et ses fournisseurs. La MSP se place ainsi derrière l’entreprise utilisatrice, comme dans le schéma ci-dessous.

msp-interim-2C’est ce système « Agence » qui prévaut non seulement en France mais aussi en Allemagne. Et preuve qu’il fonctionne de façon très fluide, c’est l’Allemagne qui est le marché ou l’on observe la croissance la plus rapide de la MSP dans le monde. Un modèle à suivre ?

Les solutions de MSP en France sont-elles arrivées à maturité en France ?

Aujourd’hui, peu d’éléments nous permettent de répondre à cette questions. C’est pourquoi nous vous invitons à répondre à une courte enquête sur ce sujet, et dont les résultats nous permettront d’évaluer l’évolution des besoins.

Répondez à notre enquête sur la MSP en France en cliquant ici

Crédit image : dmums / CC BY 2.0 ;  Matt Reinbold / CC BY-SA 2.0 ; Robert Couse-Baker / CC BY 2.0
Partager sur :

Autres articles pouvant vous intéresser