Aujourd’hui, les femmes représentent près du tiers de la population intérimaire et la moitié d’entre elles a moins de 30 ans. Ce sont des enseignements majeurs de l’étude “L’intérim au féminin”, réalisée en septembre 2011 pour l’Observatoire des métiers et de l’emploi (OME) et du Prisme.
Cette étude montre que « si l’intérim reste encore un milieu largement masculin, […] le taux de représentation des femmes dans l’intérim est en constante progression : depuis 1995, il a augmenté de quatre points ».
L’intérim, moyen d’acquisition d’une première expérience professionnelle et d’accès des expériences professionnelles diversifiées pour les femmes
Comme pour les hommes, près de la moitié des femmes qui travaillent en intérim ont moins de 30 ans. Si l’activité féminine décroît ensuite entre 30 et 40 ans (période de maternité), elle reprend ensuite, après 40 ans, « souvent pour concilier activité professionnelle et nécessité de flexibilité dans la vie personnelle. »
On apprend notamment que :
- 44% des femmes interrogées ne disposaient d’aucune expérience professionnelle avant leur entrée en intérim ;
- 84% considèrent que « leur passage en intérim a contribué à la diversification de leurs parcours et à l’acquisition de nouvelles compétences ». L’intérim apparaît donc, pour des femmes « dont le parcours est souvent rythmé par la maternité », comme une « solution pour se réinsérer sur le marché de l’emploi ou renforcer son parcours professionnel, en alliant souplesse et flexibilité. »
Ainsi, selon les auteurs, l’étude montre ainsi que l’intérim représente à la fois :
- un « moyen d’acquisition d’une première expérience professionnelle » ;
- un « accès des expériences professionnelles diversifiées. »
La féminisation des services : une tendance de fond qui se retrouve dans l’intérim
En termes sectoriels, l’intérim n’échappe pas à la « tendance de fond à la féminisation des services » :
- 32% de femmes intérimaires exercent dans les services alors que ce secteur ne représente « que » 17% de l’ensemble de l’emploi intérimaire ;
- 42% des femmes intérimaires travaillent dans l’industrie -ce qui s’explique en particulier par le « fort taux de recours à l’intérim » dans ce secteur ;
- en revanche, les femmes sont sous-représentées dans les transports et la construction.
L’étude montre enfin que les femmes intérimaires sont plus diplômées et plus qualifiées que les hommes au moment de leur inscription.
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