En octobre, le nombre d’intérimaires en mission a baissé de près de 16% par rapport à l’année dernière. Le rebond de la production industrielle enregistré à la fin de l’été a été de courte durée, les carnets de commandes se dégradent à nouveau.
La dernière note de conjoncture du PRISME (qui rassemble les professionnels de l’intérim, des services et métiers de l’emploi) est une mauvaise nouvelle pour l’emploi, car la situation de l’intérim est un « indicateur avancé » de son évolution.
Le rebond industriel a été de courte durée, les perspectives s’assombrissent
Les régions les plus industrielles sont les plus touchées par la baisse.
Première d’entre elles : la Franche-Comté, dont le nombre d’intérimaires en mission a chuté de près de 30% ; il a aussi baissé de plus de 20% en Champagne-Ardenne. Le Limousin est la région qui résiste le mieux (-7,9%), suivi par l’Aquitaine (-10,8%). Avec -12,2%, l’Ile-de-France est relativement épargnée.
La production industrielle avait pourtant rebondi de manière inattendue au mois d’août, retrouvant son niveau de début 2012. Mais les carnets de commandes se sont dégradés à nouveau en octobre, et les indicateurs de confiance de l’Insee montrent que les chefs d’entreprises anticipent une nouvelle chute de leur production.
La situation s’est donc encore dégradée par rapport aux prévisions de la fin de l’été. La construction est le seul secteur dont l’évolution de l’emploi intérimaire est positive.
Pour rappel, Pôle Emploi recensait 46 900 chômeurs supplémentaires en septembre, soit une augmentation de 1,6% sur un mois et de 10,1% sur un an.