:
Newsletter
HReview
Découvrez nos articles.
Retour à la liste
Partager sur :

L’emploi & le diplôme, moteurs de la mobilité

« Les 30-59 ans quittent plus souvent l’Ile-de-France qu’ils ne s’y installent. IIs s’en vont vers les régions voisines pour devenir propriétaire, fonder un foyer ou vers les autres régions pour changer d’environnement ou retourner dans leur région d’origine. Les arrivants, souvent des cadres ayant un emploi, viennent pour des raisons professionnelles. »

C’est le résumé que fait l’INSEE de son étude des migrations concernant l’Ile-de-France. On apprend aussi que les 30-59 ans entrants sont « plus souvent cadres ou actifs occupés que les sortants. »

« L’Ile-de-France est déficitaire dans ses échanges avec la province pour les 30-59 ans, et ce, qu’ils soient actifs occupés, quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle, inoccupés ou chômeurs. En particulier, si l’Ile-de-France attire davantage de cadres qu’elle n’en voit partir, ce n’est pas le cas pour cette classe d’âge.

Ainsi, 11 300 cadres âgés de 30 à 59 ans sont venus s’installer en moyenne chaque année en Ile-de- France entre 2001 et 2006, tandis que 19 300 en sont partis. Par rapport à la période 1990-1999, ce déficit migratoire s’est creusé.

Toutefois, en proportion, les entrants de 30-59 ans sont plus souvent cadres que les sortants (34 % contre 23 %). Ainsi, les migrations des 30-59 ans avec le reste de l’Hexagone accroissent la part des Franciliens cadres ou de professions intellectuelles supérieures de cette classe d’âge. En 2006, 24 % des Franciliens âgés de 30 à 59 ans sont cadres, soit une augmentation de 3,7 points par rapport à 1999, dont 0,6 point dû aux migrations avec la province.

En 2006, les 30-59 ans récemment installés en Ile-de-France sont plus souvent des actifs en emploi que les sortants (82 % contre 70 % ). Les migrations des personnes de 30 à 59 ans entre l’Ile-de-France et le reste de l’Hexagone contribuent également à augmenter le niveau de qualification des Franciliens. En 2006, 40 % des entrants contre seulement 26 % des sortants sont diplômés du 2e ou 3e cycle universitaire. »

L’INSEE relève aussi, sans que cela ne soit très surprenant, que « la majorité des ménages entrants vient pour des raisons professionnelles » :

« Les trois quarts de ces ménages venant s’installer en Ile-de- France comprennent uniquement des actifs en emploi […]. Cette part est supérieure de 14 points à celle des actifs en emploi parmi les ménages sortants. A l’inverse, les ménages ne comportant aucun actif occupé sont deux fois plus représentés parmi les sortants […].

Interrogés sur le motif principal de leur dernier déménagement, les deux tiers des ménages qui s’installent en Ile-de- France en provenance d’une autre région de l’Hexagone déclarent venir pour des raisons professionnelles. Ainsi, en 2006, parmi les ménages franciliens de 30-59 ans qui vivaient en province en 2002, 44 % ont effectué leur dernier déménagement pour changer d’emploi ou pour cause de mutation et 17 % pour se rapprocher de leur lieu de travail. »

Se focalisant ensuite sur les jeunes, l’Institut national de la statistique souligne que « l’Ile-de-France reste la région la plus attractive pour les 18-29 ans » :

« Qu’ils viennent pour achever leurs études ou pour commencer leur carrière, les jeunes arrivants sont plus diplômés que les autres jeunes Franciliens. Etudiants ou cadres, ils s’installent en priorité à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Les jeunes arrivants vivent majoritairement seuls ou sont en couple sans enfant. Les jeunes nés en province retournent plus souvent y vivre.

L'Ile-de-France enregistre des arrivées nettes de 18-29 ans avec 9 départements métropolitains sur 10
L'Ile-de-France enregistre des arrivées nettes de 18-29 ans avec 9 départements métropolitains sur 10 - Source : Insee, recensement de la population 2006

Entre 2001 et 2006, les jeunes âgés de 18 à 29 ans ont été plus nombreux à venir s’installer en Ile-de-France qu’à quitter la région. En moyenne, chaque année, 57 000 jeunes provinciaux sont venus s’installer dans la région, tandis que 35 000 ont fait le chemin inverse […].

Les échanges de l’Ile-de-France sont excédentaires pour les jeunes avec toutes les autres régions de France métropolitaine et avec neuf départements sur dix. En moyenne, chaque année, l’Ile-de-France gagne 12 personnes de 18 à 29 ans pour 1 000 présentes dans la région. C’est le taux de migration nette le plus élevé de toutes les régions. Parmi les arrivants dans la région, la moitié a entre 18 et 29 ans. Cette part est la plus importante des régions métropolitaines. En comparaison, les 18-29 ans ne représentent que 20 % des sortants et 16 % des stables. »

 

>>> Accéder à la présentation de l’étude concernant les 30-59 ans ou la télécharger (pdf).

>>> Accéder à la présentation de l’étude concernant les 18-29 ans ou la télécharger (pdf).

Partager sur :

Autres articles pouvant vous intéresser