Le neuropsychiatre Antonio Damasio a montré en 1995 que « l’être humain a besoin des émotions pour décider, dès que son futur est en jeu, tout particulièrement quand il est incertain … Il devient dès lors irrationnel de penser que les décisions sont prises rationnellement. »

A ce sujet, une interview de Françoise Gri (présidente de ManpowerGroup Europe du Sud et de Manpower France) par Grégory Le Roy vient d’être publiée sur le site du Cercle les Echos.

« Utiliser efficacement les émotions permet de faire réussir l’entreprise et ses acteurs clefs. [Elles] peuvent devenir un formidable levier de performance lorsqu’elles sont assumées personnellement par le(la) dirigeant(e) et partagées constructivement avec ses collaborateurs. »

L’émotion pour souder les équipes

Françoise Gri estime que, quel que soit leur niveau hiérarchique, les acteurs-clé de l’entreprise « savent utiliser leurs émotions comme moteur de performance avec une envie de conquête et de partage. » Ceux-ci savent célébrer « la victoire d’une équipe, un projet complexe pour convaincre un client avec une joie partagée, des pleurs, des cris. » Mais accepter l’émotion, « c’est aussi assumer les moments difficiles » devant ses équipes.

Etre à l’écoute, oser la confrontation. Avec mesure.

Pratiquement, il s’agit de « faire émerger un état émotionnel […] en questionnant son interlocuteur avec tact et pertinence en étant à l’écoute de soi-même et de l’autre. » Être à l’écoute de l’autre, ce n’est pas seulement prêter attention à ses mots – car le corps aussi exprime des émotions. C’est aussi oser la confrontation lorsque ceci est nécessaire. Mais il faut savoir utiliser l’émotion avec discernement : « il n’y a pas besoin d’émotion partout. Il faut trouver un équilibre. Tout est dans le dosage. »

Le partage d’émotions, « point de bascule »

L’article souligne que « le partage d’émotions peut devenir un point de bascule, levier pertinent alliant simplicité et émotion. » Françoise Gri en donne un exemple :

« Un collègue vivait une situation conflictuelle avec une sensibilité anormale. Je l’ai convoqué et nous avons partagé des sujets professionnels et personnels. Cela eut un grand impact sur la reconnaissance et la motivation de la personne. »

>>> Lire l’intégralité de l’article sur le site du Cercle Les Echos.