Publié le 29 novembre 2013

Hier, cocorico ! Enfin, la baisse du chômage pointe le bout de son nez. Elle était attendue depuis 2011…

Et c’est la confiance qui revient :

Mais la bataille n’est pas gagnée : sous la mobilisation et la projection dans l’avenir, il y a aussi beaucoup de commentateurs qui se montrent sceptiques quand le Président de la République affiche sa satisfaction teintée de détermination (voir les réponses au tweet ci-dessous)…

Pourtant, il semble difficile de qualifier cette baisse d’exclusivement "cosmétique", liée à une augmentation des radiations des listes de Pôle emploi. Car l’intérim, indicateur avancé de l’évolution de l’emploi, repart à la hausse – notamment dans le secteur des transports.

Le vent favorable pourrait même souffler sur toute l’Europe :

Personne ne crie victoire cependant. Car la baisse du chômage, au-delà des radiations, est avant tout due à une recrudescence de CDD courts : si le chômage a baissé en catégorie A (personnes n’ayant pas du tout travaillé), il poursuit son augmentation en catégories B et C - personnes toujours inscrites à Pôle emploi mais exerçant des missions courtes. Au-delà de l’effet conjoncture (l’incertitude actuelle n’incite pas les entreprises à signer des CDI), il pourrait s’agir d’une préfiguration du nouveau monde du travail qui se dessine…

Dans ce nouveau monde, les entreprises laissent les salariés organiser leur travail – parce que plus d’autonomie, c’est presque toujours plus d’épanouissement…et de productivité :

Dans ce nouveau monde, les entreprises révèlent les talents et on forme des innovateurs…

Dans ce nouveau monde, on mise sur le numérique pour croître…

... et pour jouer, afin de rapprocher les générations tout en apprenant…  

On touche ici au cœur du bien-être au travail, nous apprend l’édition 2013 du Baromètre de la qualité de vie au bureau.

Le numérique change la vie, il peut même ramener de vieux amis - comme le travail mondialisé d’ailleurs, qui noue des amitiés planétaires.

Mais attention : les amis ne suffiront pas, à eux seuls, à remplacer les bâtisseurs qui ont rythmé l’histoire moderne…