:
Newsletter
HReview
Découvrez nos articles.
Retour à la liste
Partager sur :
Salle-de-classe-vide

Après PISA, le déluge ? – Semaine de l’emploi #50

« On s’y attendait ». La réaction du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, au léger recul des résultats scolaires français et à l’accroissement des inégalités (le nombre d’élèves les moins performants a globalement augmenté de 5,7%), oscille entre confirmation d’un constat connu et engagement pour l’action. Si les constats divergent, les très nombreuses réactions à la publication de l’enquête PISA insistent sur l’impression de déclassement et la nécessité d’en faire un « électrochoc », avec l’« ’impérieuse nécessité de repenser de fond en comble la manière de réduire ces inégalités » (Béatrice Copper-Royer).

> Lire aussi : La machine à trier : comment la France divise (toujours plus) sa jeunesse




Pour certains, le déclassement est même généralisé :


La lecture des résultats est parfois plus nuancée, à l’image d’Arnaud Gonzague, qui invite à éviter les « idées reçues » et insiste sur le fait que l’enquête PISA juge non la « la quantité de connaissances acquises » mais les « compétences ».

De la fracture mathématique à une fracture de l’emploi ?

L’accroissement des inégalités en « compétences » mathématiques (voir la visualisation du ministère, ci-dessous) peut-il aboutir à un accroissement des inégalités en termes d’accès à l’emploi ? Le rapport PISA le laisse à penser :

« Le niveau de compétence en mathématiques est une variable prédictive probante de l’évolution des jeunes adultes ; il influe sur leur faculté de suivre des études post-secondaires et sur leurs perspectives financières une fois dans la vie active. »

PISA - Inégalités à l'école

Et ajoute : « De piètres compétences en mathématiques limitent sérieusement l’accès des individus à des emplois plus gratifiants et plus rémunérateurs ». Dans une autre enquête publiée à l’automne, l’OCDE prévenait déjà : les mathématiques, et plus encore le traitement de l’information, sont de plus en plus importantes pour trouver un emploi aujourd’hui.

> Voir : Le bilan de l’enquête PIAAC : la bosse des maths aide-t-elle à trouver du travail ?

Autre inquiétude, le décrochage français engrangerait aussi un retard dans la réinvention (par le numérique) de son modèle éducatif :


Pour Guy Mamou-Mani, plus que le niveau scolaire à proprement parler, c’est ainsi l’urgence d’une autre « grande ambition nationale » que le classement PISA fait aussi voir :

Les premiers de la classe

PISA Etats-Unis
Alors que l’inquiétude du déclassement gagne aussi les Etats-Unis, les regards se tournent vers l’Est :


Le modèle nordique, lui aussi sérieusement écorné, note The Economistn’est donc plus la référence :
Finlande - Chine - PISA

… Mais la clé du succès aurait ses contreparties :


> Voir le flux des réactions au rapport PISA : 


> Tous les résultats de l’enquête PISA 2012 en français (pdf) ou via le slideshare :

PISA 2012 Evaluating school systems to improve education from OECD Education
> Crédit image : Schplook/Flickr (licence CC)
Partager sur :

Autres articles pouvant vous intéresser