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Recrutement dans les TPE / PME en 2015 : entre optimisme et résignation

Comment les PME entrevoient-elles leur avenir ? Alors que plus de la moitié des TPE/PME disent avoir recruté moins que prévu en 2014, 30% d’entre elles projettent de recruter en 2015, selon l’enquête Les perspectives d’emploi dans les TPE et PME.

Parmi elles :

  • 40,7 % souhaitent recruter un seul collaborateur ;
  • 28,8 % pensent en recruter deux ;
  • 10,2% envisagent même de recruter plus de cinq personnes.

Une éclaircie sur le marché du recrutement donc, mais néanmoins teintée d’une certaine résignation. En cause ? La difficulté de se projeter du fait d’un contexte économique incertain, et celle de trouver les compétences qui répondent à leurs besoins spécifiques.

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Risque et coût : les deux facettes des difficultés de recrutement

« Plus une entreprise est petite, moins elle a droit à l’erreur », souligne Rémi Richard, de Chronométriq, une start-up montréalaise. Le constat est connu : un mauvais recrutement peut s’avérer coûteux. Voire fatal pour les entreprises les plus fragiles… Car si recruter représente non seulement un coût, il s’agit également d’une question de temps, notamment de la part des dirigeants qui, faute de recruteur en interne, se trouvent souvent en première ligne du processus de recrutement.

Malgré les efforts de Pôle emploi pour accompagner les TPE et PME, par exemple par le biais de nouveaux services numériques et la création d’équipes dédiées aux relations entreprises, l’opérateur peine à répondre aux besoins spécifiques des petites et moyennes entreprises. S’il permet de collecter des candidatures à un coût réduit, l’absence de pré-sélection des candidats s’avère parfois contre-productif, les PME n’ayant pas la capacité à effectuer ce travail de tri. La tentation de se tourner vers les job boards est alors grande. Mais les compétences nécessaires à une utilisation optimale de ces nouveaux outils numériques et/ou le coût de diffusion d’une offre restent parfois des barrières, et la question de la sélection des candidatures n’est pas plus résolue.

TPE/PME : mais où sont les RH ?

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Les TPE et PME se retrouvent donc souvent seules face à leur difficulté et les défis que représentent un recrutement efficace et adapté à leurs besoins. « Le secteur mécanique souffre d’une mauvaise image. Nous recherchons actuellement 4 ou 5 opérateurs titulaires d’un bac + 2 pour nos ateliers. Nous avons les plus grandes difficultés à trouver des candidats qui aient la formation nécessaire mais aussi l’envie de progresser » explique Jean-Jacques Ferrand, dirigeant d’une PME tarnaise spécialisée dans la fabrication de matériels automatisés et l’usinage à commande numérique.

Face aux difficultés, un besoin de stratégie voire, plus simplement, de support RH, se fait donc sentir. En effet, pour Jean-François Fortin, président de la commission Emploi Formation de la CCI du Tarn :

« 63 % des PME n’ont pas de collaborateur en charge de la fonction RH, Si 37 % disposent d’une personne dédiée, un temps plein n’y est pas nécessairement consacré, 32 % des PME n’ont pas encore systématisé l’entretien annuel, 30 % méconnaissent les dispositifs liés à la formation professionnelle, les deux tiers n’ont pas adopté un véritable plan de formation, plus de 4 dirigeants de PME sur 10 déclarent rencontrer des problématiques de recrutement ».

Les PME comme les TPE rencontrent souvent un problème d’anticipation : elles recrutent plutôt au coup par coup. Peu de PME par exemple ont une GPEC. Le développement, a minima, d’un support RH, apparaît ainsi comme la solution pour résorber les freins à l’embauche et pallier les difficultés de recrutements.

Une nécessité d’autant plus pressante lorsque l’on sait que les TPE et PME sont le moteur de la croissance du marché de l’emploi, notamment en régions. Une enquête menée par Rennes Atalante, une technopole dont un des objectifs est de favoriser l’implantation, la création et le développement d’entreprises de technologie en Ille-et-Vilaine, révèle que les 217 PME/ETI de la technopole ont généré un solde de 325 emplois nouveaux, soit 75 % du nombre total d’emplois créés entre 2002 et 2014.

 

Crédits image :  OberazziJames 2 andresfranco.net / Flickr.com / Licences CC BY-NC-SA 2.0 et CC BY-SA 2.0

 

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