« Le secteur devrait créer 6.000 emplois en deux ans dans la région. Face à la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée, l’UIMM demande aux pouvoirs publics d’organiser un Grenelle de l’emploi industriel en Midi-Pyrénées. »
C’est ce que nous apprend un article des Echos. Plus précisément, ce sont surtout les importantes commandes reçues par Airbus (l’équivalent de deux années de fabrication rien qu’entre janvier et fin septembre 2011) qui tirent les besoins en personnel à la hausse ; mais l’on apprend que « les équipementiers, qui ne travaillent pas que pour Airbus, augmentent aussi leurs effectifs », au point que l’un d’entre eux organisera des soirées de « speed recruiting » pour séduire les candidats.
Au total,
« l‘Union des industries de la métallurgie (UIMM) de Midi-Pyrénées estime que l’aéronautique créera 6.000 emplois en deux ans dans la région, mais elle déplore la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée, alors qu’il y a 29.000 demandeurs d’emploi de moins de 26 ans en Midi-Pyrénées. »
C’est la raison pour laquelle son président demande l’organisation d’un « Grenelle de l’emploi industriel en Midi-Pyrénées » pour former les personnels.
Alors que « les métiers en tension sont traditionnellement ceux de chaudronnier, soudeur et mécanicien, mais aussi d’ingénieur », l‘UIMM mène actuellement une enquête auprès d’une vingtaine d’entreprises de la région « pour définir les besoins d’emplois par métiers à moyen terme« avant la mise en place d’actions concertées avec les pouvoirs publics. Son président alerte et considèrent que les reconversions pourraient constituer une solution :
« Si nous ne trouvons pas le personnel formé chez nous, les entreprises risquent de délocaliser des tâches ! Nous pouvons aussi attirer des personnels qualifiés des régions qui subissent la baisse d’activité de l’industrie automobile. »
Autre solution envisagée : l’apprentissage. Si l’entreprise Latécoère a ouvert en septembre un centre de formation de compagnons dans son usine du Gers, l’apprentissage « se heurte au manque d’engouement des PME, les chefs d’atelier n’y étant pas toujours favorables ». Raison pour laquelle l’UIMM essaie d’obtenir d’Airbus qu’il forme davantage d’apprentis, qui iraient ensuite travailler chez des sous-traitants.