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La conscience de la mondialisation du travail

Un sondage TNS Sofres pour le Conseil d’orientation pour l’emploi portait sur la perception de la mondialisation par les salariés. D’un point de vue global, on note une véritable prise de conscience de la mondialisation des enjeux du travail, alors même que la mondialisation est généralement considérée par les salariés comme ne présentant pas d’impact sur leur propre emploi  (seuls 8% seulement expriment une forte inquiétude de le perdre en raison de la mondialisation). En effet :

  • 1 salarié sur 2 (51 %) déclare que son entreprise est concernée par la mondialisation,
  • presque 2 sur 3 (64%) estiment que leur entreprise a conquis de nouveaux marchés grâce à la mondialisation,
  • 59% estiment que de nouveaux produits ont été développés.
  • Pour la moitié des salariés dont l’entreprise est concernée par la mondialisation, cette dernière a été synonyme de réduction de coûts, délocalisations ou abandon de certaines productions ; ainsi, on peut considérer que les salariés ont intégré la nouvelle donne -faire plus avec moins notamment.

Ce sondage montre la coexistence de deux logiques :

  • sur un plan général, les opinions positives l’emportent : 70% des salariés estiment que la mondialisation est une bonne chose pour la croissance des pays en développement, 60% pour les entreprises, 57% pour la place de l’Europe dans l’économie mondiale et 55% pour la croissance économique de l’Europe.
  • Sur les situations qui les touchent plus personnellement, les salariés deviennent plus sceptiques (seuls 30% considèrent que la mondialisation est une bonne chose pour les salariés et 29% pour les conditions de travail des salariés).

Les Echos saluaient le fait que, « pour lutter contre les effets pervers de la mondialisation, les salariés croient plus dans la formation que le protectionnisme. »

En effet, il semble que les salariés privilégient les attitudes offensives au repli sur soi :

  • le développement de nouvelles productions moins concurrencées par les producteurs étrangers recueille le pourcentage le plus élevé d’opinions positives : 80%.
  • Viennent ensuite la mise en place d’un socle mondial de protection sociale (74% d’opinions positives) et les mesures au niveau européen d’harmonisation fiscale (77%) ou de convergence des politiques économiques (71%).

>>> Retrouvez ici les éléments principaux du sondage.
>>> Synthèse (pdf) des enseignements du sondage.

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