Il apprend la programmation à vos enfants dès le primaire, vous permet de vivre une seconde vie, ou devient votre meilleur recruteur. Lui, le robot, serait même devenu un des meilleurs alliés de la France dans la « bataille pour l’emploi » : « Nous sommes en train de passer du « robot = destruction d’emplois » au « robot = relocalisation » », écrit L’Usine Nouvelle.
Des symboles de cette nouvelle équation ? Des investissements qui « frémissent », des aides de l’Etat avec le plan national « France Robots Initiatives » lancé en mars, une initiative « Robotcaliser » du Syndicat des entreprises de technologie et de production (Symop) et, dernier-né, le programme Robot Start PME, qui lance : « Un premier robot pour votre PME ! »
Au côté d’initiatives comme Capme’up, qui entend aider les PME et ETI à « concrétiser leurs projets d’innovation », Robot Start PME s’inscrit donc dans un mouvement qui veut permettre à la France de rattraper son retard en matière de robotique. Avec environ cinq fois moins de robots qu’en Allemagne, trois fois moins qu’en Italie, poursuit l’Usine Nouvelle, la France est « à la traîne », et rate une occasion de relocaliser une partie de sa production et – surtout ? – de doper son appareil productif et sa compétitivité hors-coût, conditions sine qua none d’une « contre-attaque de l’emploi ».
Les robots, qui permettent une hausse de la qualité à coût limité, sauveurs de l’emploi ? Un drôle de retournement de situation, qui a tardé à se dessiner notamment en raison de « la difficulté à recruter des ingénieurs spécialisés », selon Jean-Hugues Ripoteau (Symop). Avec des robots qui aujourd’hui ne nécessitent souvent plus la présence d’ingénieurs et surtout une prise de conscience de l’importance d’une gestion des compétences adaptées (intégration des opérateurs en amont, ouverture de nouveaux cursus dès la formation initiale), plus rien n’empêche les robots d’envahir les PME françaises…
> Lire : Numérique et emploi : la « création créatrice » ?
> Voir l’intervention de Robin Rivaton, auteur d’une note sur la question, lors de l’événement « Le progrès, c’est nous » de la Fondation pour l’innovation politique :