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Le jeune idéal : cool, diplômé et prêt à changer de métier ? – Semaine de l’emploi #44

Cool

Ah, le recrutement innovant ! Le big data, les employeurs qui se servent du Graph Search de Facebook et… la danse du robot.


La « coolitude », compétence obligatoire de demain ? Pas vraiment :


« Etre ou ne pas être cool, pour une entreprise, est un luxe réservé à quelques enseignes seulement. Choisir son entreprise parce qu’elle est cool est un luxe réservé à quelques candidats seulement. La coolitude est un sport de riches », analyse Sylvia di Pasquale.

Pendant que les employeurs cherchent à devenir presque aussi parfaits que Google pour attirer les meilleurs talents, d’autres, plus sobres, réaffirment la nécessité de faire… un recrutement qui « colle », avec des candidats compatibles à la culture interne :

Diplômé

L’enjeu, c’est surtout celui de l’emploi, avec l’annonce cette semaine d’un recul de 1,5% du chômage, recul plus vu depuis 2011 et d’une ampleur inédite depuis… 2001. Le début de l’inversion de la courbe ou, tout du moins, un renversement de diagramme bâton, montre Jean-Baptiste Chastand (Le Monde)…

Inversion de courbe

Trop beau pour être vrai ? Le taux de chômage des jeunes, qui recule pour le quatrième mois consécutif, laisse pour le moins sceptiques les auteurs de La machine à trier, qui rééditent leur ouvrage et constatent une fracture choquante entre deux jeunesses, l’une diplômée et protégée, l’autre décrocheuse et éloignée de l’emploi par une « triple peine » – école inégalitaire, marché du travail obnubilé par le diplôme, système social inadapté aux plus fragiles.

La baisse du chômage, dans son ensemble, fait douter, notamment car elle ne s’accompagne pas de créations nettes d’emploi : les commentateurs semblent même s’être passés le mot…

Trompe l'oeil

Trompe l'oeil 2

Fort heureusement, l’arme anti-scepticisme a vite été trouvée : les experts, sur le terrain !




Même les prévisions d’un même organisme – l’Unedic – sont interprétées différemment…



Pendant ce temps-là, une « vraie » bonne nouvelle pointe quand même le bout de son nez  :

Prêts à changer de métier

La conférence « Changer de métier » du Conseil d’orientation pour l’emploi, était l’occasion pour Michel Sapin, ministre du Travail, de jouer himself la carte de la prudence, en revendiquant « une baisse du chômage qui n’est pas une inversion [de la courbe] ». L’occasion, aussi, de lancer la réforme de la formation professionnelle dont les négociations se sont ouvertes en début de semaine (voir la présentation des enjeux sur l’Atelier de l’emploi) :

« Changer de métier » est un enjeu décisif dans le monde du travail d’aujourd’hui. Nous devons prendre en charge l’accélération des changements : sécuriser les transitions professionnelles. Je compte massivement sur la formation pour cela. »

Les négociations, qui se continueront jusque mi décembre, ont débuté piano.


Le « compte personnel de formation » à venir correspond à plusieurs partis pris, répétés lors de la conférence « Changer de métier » :

  • La sécurisation, dans un marché du travail en mouvement permanent et définie par Michel Sapin comme la volonté de « coupler école, formation, emploi et périodes de chômage, les considérer comme un tout » :

  •  Son corollaire, l’individualisation des offres de formation :

  • L’anticipation, trop souvent incantatoire, et le ciblage pour une formation plus utile :


Surtout, l’avenir se dessine vers une multiplication des reconversions volontaires – ce qui appelle aussi à redessiner un accompagnement qui va de pair. Une leçon, qui pourrait être en train de traverser l’Atlantique : pour plaire aux recruteurs, osez changer de métier !  



 

Crédit image : jimmywayne/Flickr sous licence CC
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