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[Video] Deloitte : la coopération formation-entreprises, clé de l’emploi des jeunes

Suite à la publication récente du Baromètre de l’humeur des jeunes diplômés par le cabinet Deloittel’Atelier de l’Emploi TV est allée à la rencontre de Jean-Marc Mickeler, associé et responsable de la marque employeur chez Deloitte.

Dans ce nouvel épisode sur l’emploi des jeunes, celui-ci présente l’inadéquation des formations par rapport aux besoins des entreprises comme un obstacle majeur aux embauches, en général et de jeunes en particulier ; selon-lui, de grands progrès pourraient être effectués en améliorant l’efficacité de la coopération entre entreprises et organismes de formation (initiale – le système éducatif – comme continue). Une coopération qui permettrait aussi de mieux lutter contre la désindustrialisation par un meilleur développement des compétences dont les industries ont besoin.

Jean-Marc Mickeler évoque également les vertus de l’alternance et l’utilité du poste d’integration manager –créé par Deloitte pour suivre le début du parcours professionnel de ses jeunes recrues.

La formation au coeur des difficultés de l’emploi

Jean-Marc Mickeler rappelle que plus de 30 milliards d’euros sont dépensés, chaque année, pour la formation demandeurs d’emploi. Des dépenses dont l’efficacité pourrait être améliorée en suivant certaines pistes.

Un dispositif encore inefficace : améliorer l’adéquation des compétences avec les besoins des entreprises

Baromètre humeur jeunes diplomés DeloitteLe diplôme n’est plus un sésame pour l’emploi selon 44% des jeunes diplômés interrogés par Deloitte. D’après Jean-Marc Mickeler, c’est notamment parce que beaucoup de formations sont délivrées sans lien réel avec les besoins des entreprises : malgré le chômage, beaucoup d’employeurs peinent à trouver les profils qu’ils recherchent – parce qu’ils n’existent pas ou n’existent plus : c’est la « pénurie de talents ». Une prise de conscience généralisée serait nécessaire, tant de la part des entreprises que des acteurs de la formation.

Centraliser le système de formation?

Il s’agirait donc de faire en sorte que les diplômes délivrés prennent mieux en compte lesbesoins de l’employabilité. Un élément en effet fondamental de la « flexisécurité » et, plus généralement, de la lutte contre le chômage – surtout dans la mondialisation.

Pour favoriser ce rapprochement, et face à la dispersion d’offres de formation insuffisamment évaluées, une centralisation pourrait être nécessaire selon Jean-Marc Mickeler.

L’enjeu majeur : mettre en place une véritable coopération entre acteurs de la formation et entreprises

Cette évolution aurait notamment pour vertu de favoriser l’instauration d’un véritable dialogue, partenarial, entre écoles et organismes de formation d’une part, entreprises d’autre part -le but étant de rapprocher le contenu de l’offre de formation (initiale et continue) des besoins réels, dans les bassins d’emploi notamment. Une coopération dont l’efficacité a été prouvée.

Face à la désindustrialisation, miser sur les compétences en haut de gamme

Jean-Marc Mickeler estime par ailleurs qu’une telle amélioration constituerait un puissant outil de lutte contre désindustrialisation :

  • Face à la pénurie de certaines compétences, il s’agit de former en France pour que les entreprises industrielles n’aient pas à rechercher ailleurs les compétences dont elles ont besoin.
  • Face à l’impossibilité de lutter à armes égales (en termes de salaires) contre les pays émergents en bas et au milieu de l’échelle de gamme, la France devrait s’engager résolument sur la voie de l’excellence et de la qualité afin de devenir véritablement compétitive en haut de gamme. Les modèles à suivre : l’industrie du luxe, en France, ou celle de l’automobile en Allemagne.
  • Jean-Marc Mickeler fustige les ratés de la réforme du collège unique : selon lui, elle aurait « différé la sélection ». Ainsi, il serait essentiel de revaloriser les filières techniques.

L’alternance, mise en situation qui profite tant aux entreprises qu’aux jeunes

Par ailleurs, Jean-Marc Mickeler loue les vertus de l’alternance – malgré les imperfections d’un dispositif qui suscite des effets d’aubaine :

  • elle permet de tester, en situation, la capacité des jeunes diplômés à mettre en oeuvre ce qu’ils ont appris et, élément essentiel, leur potentiel de développement ;
  • surtout, l’alternance permet aux jeunes de tester concrètement à l’épreuve leur envie de rejoindre telle ou telle entreprise : elle permet d’incarner la culture d’entreprise.

Un integration manager au service du respect de la promesse employeur

Enfin, Jean-Marc Mickeler explique que le poste d’integration manager créé par Deloitte permet de suivre l’intégration des jeunes recrues pour s’assurer de la cohérence du début de leur parcours professionnelle avec la « promesse employeur » initialement formulée.

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