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Semaine de l’emploi #34 – Où sont les lents ?

Samedi-Dimanche – Spoil à grande vitesse


Le spoil, ennemi numéro un des sériephiles, d’autant plus lorsqu’il circule à toute allure, notamment sur Twitter. Cette semaine, la série à succès Game of Thrones a provoqué remous et inquiétudes sur les réseaux sociaux, chacun craignant de se faire dévoiler l’intrigue – spectaculaire – du dernier épisode, diffusé dimanche aux Etats-Unis. Parmi les tactiques employées pour éviter de se faire spoiler : l’extension Chrome pour censurer tout contenu indésiré.

Et en fait à la fin
"Et en fait à la fin", le site qui aime vous spoiler

Autre piste pour ne pas gâcher son plaisir, plus radicale en apparence : la déconnexion. Ce ne serait en fait pas si compliqué : « loin d’être connectés en permanence, notre quotidien est [déjà] parsemé de ces petites déconnexions, ponctuelles et nécessaires », précise Stanislas Kraland.

FrenchWeb préfère patienter en publiant une infographie s’inspirant de l’univers de la série :

Game of Thrones

Dans la guerre des réseaux sociaux, Twitter effraie 50% des Français, quand Google n’inspire de la méfiance que pour 10% seulement d’entre eux. Selon cette étude Ifop pour Enjeux-Les Echos, les Français « confèrent au Web des effets positifs sur l’économie française (78%) et sur la création d’emplois (75%) ».

Lundi – Vite, beau et svelte


L’absence de vivacité et de réactivité, préjudiciable sur les réseaux sociaux, peut aussi devenir un handicap pour une carrière de manager : « si les exigences liées au leadership sont de plus en plus intense, les capacités physiques le sont tout autant », alerte ainsi une physiologiste… Les stéréotypes ne sont pas loin : Quentin Périnel retrace le glissement vers l’idéal de patron « svelte et dynamique », qu’on se représenterait aujourd’hui plus compétent que le boss obèse.

« Les gens attirants font une meilleure première impression sur les clients, sont donc plus performants et gagnent mieux leur vie », assume le PDG d’un réseau social ouvert aux entreprises qui veulent recruter des « gens « beaux » ». L’explicite « BeautifulPeople », qui s’est relancé ce lundi, fait déjà des heureux :

« Une jeune mère envisage de trouver une nourrice pour son fils grâce à ce nouveau service. « Mon petit dernier, Kit, obéit plus facilement aux personnes qui sont jolies », affirme-t-elle au journal britannique. »

Mardi – Petit poussin grandit très vite

Pigeons, autruches, et maintenant poussins : les diverses mobilisations volatiles en faveur des entrepreneurs sont toutes nées en ligne. Maddyness se demande : « Combien de mouvements d’entrepreneurs vont apparaître dans les prochains mois ? ». Pendant que la pétition, atteignant 85 000 signatures, arrivait dans les mains de la ministre qui voulait limiter le statut d’auto-entrepreneur dans le temps, Sylvia Pinel, les gazouillis des poussins (à suivre avec #pioupiou) se succédaient :

Le statut, qui s’est largement développé depuis sa création en 2008, est accusé de créer une « concurrence déloyale [aux artisans] à cause d’allègements de charges et de l’exonération de TVA qui permettent aux auto-entrepreneurs de proposer des tarifs plus bas », résume Gilles Bridier, qui propose de sortir d’un débat stérile en créant « de nouvelles facilités et assouplissements pour les autres régimes ».

Chacun se fait son opinion sur la notion de concurrence déloyale et sur la nature du succès du statut (« moins d’un auto-entrepreneur sur deux (49%) a réalisé du chiffre d’affaires », rappelait récemment Yves Le Galès). En ce qui concerne son influence sur l’emploi, la France pourrait mieux faire :

Mercredi : Autonomie pour tou(te)s

La tendance à l’auto-entrepreneuriat dépasse le cadre juridique : à l’ère de l’agilité, même les salariés, portés par un mouvement vers toujours plus d’autonomie, deviennent entrepreneurs (« d’eux-mêmes »)Et l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, que la libre organisation des horaires de travail soutient, est en train de devenir aussi une affaire d’hommes…

La preuve : jeudi, même les papas étaient invités à la journée annuelle « Maman travaille ».

Jeudi – Le bug du chômage

L’INSEE refuse l’air du temps. Alors que les statistiques du chômage sont traditionnellement attendues avec beaucoup d’impatience et circulent à toute vitesse,   les statisticiens ont cette semaine mis un coup de frein à main, en ne publiant qu’une petite partie de ses indicateurs habituels. Réactions paranoïaques assurées…alors qu’en réalité, « on semble bien plus proche d’un bug technique que d’une manipulation politique », relève un spécialiste. Quoiqu’il en soit, le chiffre est là : le chômage grimpe à 10,4%.

Vendredi – Femmes et numérique : haro sur le ghetto

Le numérique, facteur de parité ? Alors que la figure du geek a longtemps été considérée comme exclusivement masculine, le vent serait en train de tourner. Aux Etats-Unis, les femmes arrivent en force dans le numérique, ce qui booste la croissance des entreprises.

Women in ITLe mouvement est en train d’arriver en France, montrait cette année l’étude Mutationnelles d’Orange… qui déplorait néanmoins que « trop peu de jeunes filles s’orientent vers les sciences et technologies ». Une nouvelle enquête révèle que les femmes ont représenté 27% des recrutements en 2012, soit 5 points de plus qu’en 2010 ; mais le « ghetto rose » subsiste, elles sont cantonnées aux fonctions généralistes, ou support, et donc à des salaires généralement moins élevés : les écarts de salaires atteignent 19% au niveau des cadres dirigeants. On note aussi que seulement 26% des promotions ont profité à des femmes en 2012.

Dans un autre secteur, ébranlé par la « révolution » numérique, le plafond de verre est aussi tangible : les femmes journalistes des Echos protestent contre les inégalités. Reconnaissant l’absence de femmes à la rédaction en chef, ce qui a provoqué le mouvement, le PDG « promet des « mesures concrètes ». Mais exclut d’accélérer le plan de rattrapage des disparités salariales entre hommes et femmes mis en place il y a deux ans », relate Le Monde. Refus d’agir dans l’urgence ?

L’image de la semaine, et son lapsus

Le pouvoir des diplômes

Les diplômés d’une université chinoise se voient en super-héros de mangas japonais, rapporte Direct Matin. Et à l’instant, le Président de la République vient de confondre les deux peuples.


Le monde changerait-il trop vite, même pour les surdiplômés ?!

Les twittos de la semaine :

  • @bakerlive, @StanKraland, @frenchweb, @quentinperinel, @phsilberzahn, @cryptxx, @ZeVillage, @gerardtouati, @Fabien_Renou, @defensePoussins, @Strategie_Gouv, @Karen_DEMAISON, @Louisa_A, @KlarAgora, @merebordel, @mercredi_c_papa, @GaellePicut, @maman_travaille, @jbchastand, @DimitriHLT, @Chrissauvaget, @syntecnumerique, @Mixite_Egalite @ThomasWieder
> Image de « une » issue du flickstream de Seven Morris, sous licence CC.
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