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Poignée de mains

RSE et stratégie d’entreprise : pourquoi l’un n’ira plus sans l’autre

La RSE a changé : aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si les entreprises doivent s’engager mais plutôt comment et sur quels sujets concentrer leurs efforts. Ambitieux ? Oui, mais c’est une occasion sans pareille pour toutes les entreprises de montrer que leur rôle social n’est pas un « détail » mais qu’il va main dans la main avec leur stratégie.

Sur les dernières décennies, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’est construite et étoffée, se nourrissant tant de politique que de sujets opérationnels. En France, en 2019, le sujet est toujours plus au cœur de l’actualité : ainsi, la loi PACTE, examinée par le Sénat en janvier 2019, inclut la possibilité pour les entreprises d’inscrire une « raison d’être » dans leurs statuts. Une disposition, dont le lien avec la RSE est étroit, qui a déjà fait bouger le Medef, tout comme certaines entreprises françaises.

Dans le monde, un changement de paradigme est à l’œuvre. La récente prise de parole de Larry Fink, PDG du gestionnaire d’actifs BlackRock synthétise cette transformation : « La raison d’être […], c’est ce qu’une entreprise fait chaque jour pour créer de la valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes. Il ne s’agit pas de l’unique recherche de bénéfices mais bien de la force motrice permettant de les réaliser », affirme le dirigeant.

Chez ManpowerGroup, comme au sein d’autres grandes entreprises, les initiatives en lien avec la démarche RSE sont nombreuses et diversifiées. Elles sont portées par les attentes de la société civile, mais aussi par celles des partenaires commerciaux, qui poussent pour une intégration toujours plus grande de la démarche RSE à la stratégie des organisations.

La RSE, un concept qui bouge depuis plus longtemps qu’on ne le croit

Depuis le paternalisme de la première révolution industrielle, le concept de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) a connu bien des évolutions ! Des moments clés et des prises de position influentes – tel le rapport Brundtland (1987) – qui ont fait évoluer les mentalités jusqu’à faire de la RSE une démarche incontournable pour les entreprises.

Aujourd’hui, la thématique s’est considérablement élargie pour englober les trois piliers du développement durable (environnement-économie-social). Concrètement, cela implique que la démarche RSE de toute entreprise, quel que soit son secteur d’activité, puisse inclure des engagements au-delà des enjeux de son propre cœur de métier. Chez ManpowerGroup France, par exemple, en complément des engagements en faveur de l’emploi responsable et d’une éthique des affaires forte, l’environnement est l’un des axes de la démarche RSE. Ainsi, fin 2018, ManpowerGroup France a mis à jour sa politique environnementale pour l’inscrire résolument dans une démarche d’économie circulaire et promouvoir un mode de consommation durable.   

Dans la majorité des entreprises françaises, les collaborateurs expriment leur volontarisme : 70% des collaborateurs voudraient être davantage engagés, que ce soit pour être en phase avec les valeurs de l’entreprise ou pour les faire progresser. Mais cette attente forte va de pair avec une forme de contradiction : en 2017, 15% seulement des salariés se disent réellement impliqués dans la démarche RSE de leur entreprise ! 34% des collaborateurs sont même incapables de citer une action phare de leur organisation… Du côté des décideurs, ils sont 26% à considérer que les actions mises en place sont suffisantes… les trois-quarts restants estimant donc, en creux, que plus pourrait être fait.

Nouveau regard sur les entreprises : la RSE, un facteur qui change tout ?

Si les attentes sont aussi fortes, c’est que les collaborateurs sont de plus en plus sensibles aux grandes préoccupations sociétales et en attente de toujours plus de transparence de la part des acteurs économiques. La vision de la société civile sur le rôle et la contribution de l’entreprise à la société change significativement : ils sont aujourd’hui 73% à penser que les entreprises ont plus de pouvoir que jamais pour transformer la société et 81% à estimer que les États ont plus que jamais besoin des entreprises pour les aider à transformer la société.

L’accroissement des exigences en matière d’éthique et de transparence se traduit notamment sur le plan législatif mais aussi dans les choix des consommateurs ou dans la perception de la relation employeur/employé. A charge pour les entreprises de prendre en compte ces enjeux dans tous les champs de leur activité. Ces nouveaux défis constituent une véritable opportunité d’imaginer des solutions innovantes en matière de RSE, notamment au profit du développement de l’attractivité et de la différenciation des entreprises ! En d’autres termes, une démarche RSE ne peut se concevoir aujourd’hui que comme la somme des efforts de tous.

En faisant de l’emploi responsable l’axe central de sa démarche RSE, ManpowerGroup s’engage dans une démarche qui profite à toutes ses parties-prenantes : collaborateurs, territoires et entreprises. Ainsi, en 2017, 1,8 million d’heures de formation ont été dispensées aux intérimaires ; plus de 14 000 CDI-Intérimaire ont été signés depuis 2014 – avec un objectif de 20 000 d’ici à 2020 ; le nombre de salariés permanents avec une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé a été multiplié par 6 depuis 2010. Enfin, près de 1,5 million d’heures de missions ont été mises en œuvre sur des dispositifs dédiés à l’insertion des personnes en difficulté d’emploi.

Des initiatives d’autant plus pertinentes qu’à en croire un récent sondage, 3 des 5 actions identifiées par les Français comme prioritaires en matière de RSE concernent la sphère professionnelle. Il s’agit de :

  • former les salariés aux compétences de demain (72%)
  • agir pour l’insertion des jeunes dans l’entreprise (65%)
  • assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (61%).

Vers une RSE intégrée qui devient l’affaire de tous ?

A mesure que le périmètre de la RSE s’enrichit, les frontières traditionnelles de l’entreprise sont bousculées. Dès 2006, la notion de « valeur partenariale » émergeait : il s’agit de créer de la valeur avec les parties prenantes, mais également de partager la valeur créée avec celles-ci. Une étude récente de France Stratégie évoque même la pertinence d’une forme de « gouvernance partenariale ». Pour ManpowerGroup, par exemple, cela implique de maintenir un dialogue constructif avec ses parties-prenantes. En interne, cela passe par la volonté d’interroger annuellement chacun des collaborateurs permanents lors d’une grande enquête : de ces résultats découlent pour partie les orientations et plans d’actions du groupe en France.

Et demain ? La démarche RSE va vers le décloisonnement total et infuse la stratégie business au cœur du projet d’entreprise. Selon une étude du Conseil de l’Institut français des administrateurs, les questions de RSE sont en cours d’intégration stratégique et financière et sont donc de moins en moins dissociables de la qualité intrinsèque de la mission, ou « raison d’être », de l’entreprise. Une fois que les organisations porteront de façon « native » tous les sujets liés à la RSE, c’est une « entreprise post-RSE », tout simplement durable, qui pourrait voir le jour.

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