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La #FranceQuiVient saison 2 : digitalisation, robotisation, start-up, de quoi sera fait le monde du travail de demain ?

Le mardi 20 septembre, la Fondation ManpowerGroup et HEC Paris ont organisé «La France Qui Vient Saison 2» lors d'une demi-journée événements à la Cité internationale universitaire de Paris. Lors de tables rondes, de débats et d’interventions d’experts, les acteurs de la France d’aujourd’hui et de demain ont échangé sur les thématiques de l’entrepreneuriat, des digital RH ou de la robotisation de l’emploi. Une après-midi que la HReview vous propose de revivre.

Quel monde du travail se dessine sous nos yeux ? Quelle place pour les robots dans les entreprises ? Les start-up peuvent-elles apporter l’innovation aux grandes entreprises ? Entrepreneurs, roboticiens, philosophes, ingénieurs étaient réunis à l’occasion de l’événement organisé par la Fondation ManpowerGroup et HEC Paris, La France qui Vient. L’occasion de confronter leurs points de vue sur les transformations en cours pour dessiner les contours de la #Francequivient.

Comme l’a souligné Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup France, la #Francequivient est un évènement qui montre « une vision de la France numérique et de tous les talents qui la composent, un évènement à l’écoute des tendances qui dessinent l’avenir, des nouveaux usages et défis que le monde nous impose ». La France a en effet tout le potentiel et tous les talents pour son futur. Retour sur un évènement riche en éclairages pour deviner notre futur (très) proche.

Revivez l’événement – Toutes les conférences en replay ici.

La #Francequivient réinventera le cycle RH

La France de demain s’incarne dans le dynamisme des start-up RH, qui innovent et obligent tous les acteurs à repenser tous les maillons du cycle RH. Entre collaboration, incubateur et applications métier, une chose est sure, la révolution est en marche.

LFQV 2 salle

C’est ce que fait Camille Morvan grâce à sa start-up Goshaba, qui s’attaque au domaine du recrutement, encore trop souvent sujet à la subjectivité pour ce qui est des soft skills des candidats candidats (l'écoute, l'empathie, l'adaptabilité, la créativité, la gestion du stress). Pourtant, selon l’entrepreneuse :

« Il existe des outils qui permettent de prévoir si un profil correspondra aux attentes du recruteur en termes de savoir-être. »

La start-up de cette docteur en neurosciences propose ainsi une solution de « profiling » des candidats, pour aller au-delà du CV. L’objectif : évaluer les soft skills afin de recruter les personnes les plus adaptées au poste. Une vision du recrutement en adéquation avec les aspirations des millenials… et bénéfique pour les entreprises.

Mickaël Cabrol, fondateur de Easyrecrue partage cette approche des RH. Sa start-up est spécialisée dans la présélection des candidats, via des entretiens vidéo. Une méthode qui permet de se centrer sur les soft skills, responsable dans 70% des cas des ruptures de période d’essai selon l’entrepreneur pour qui « les ruptures de période d’essai ne sont pas un problème de compétence mais de matching ».

Un problème de matching que Emilie Korchia, co-fondatrice de My Job Glasses s’efforce de réduire en faisant se rencontrer étudiants et professionnels en « one-to-one », au sein des entreprises, pour échanger sur les réalités des métiers.

« Un mécanisme gagnant-gagnant qui permet aux professionnels de travailler à l’amélioration de l’image de marque employeur de leur entreprise, dans un monde des RH de plus en plus digitalisé. »

L’intérêt de se positionner sur les soft skills dans le recrutement pour des employés capables de se réinventer est également une évidence pour Isabelle Bascou- Debleme, secrétaire générale de SNCF Voyages :

« Les postes que nous allons ouvrir dans 5-10 ans seront transformés par la culture managériale et le numérique. Nous sommes obligés de bouger avec les marchés, les usages… et avec nos collaborateurs. »

La #Francequivient sera celle de l'échange entre grandes entreprises et start-up

Dans ce monde en mutation perpétuelle, il est primordial que les grandes entreprises tissent des liens avec les start-up, pour qu’elles s’inspirent de l’autonomie et de l’esprit agile des jeunes pousses, selon Isabelle Bascou-Debleme.

Isabelle Bascou-Debleme Et la France est bien placée dans ce domaine, avec un écosystème de start-up particulièrement dense, et des « jeunes pousses » très créatives, en particulier dans le digital. Les opportunités de collaborations entre grandes entreprises et start-up sont donc particulièrement nombreuses pour Eloic Peyrache, directeur délégué d’HEC. Pour ce dernier :

 « L’opposition entre start-up et grandes entreprises est stérile. Les nouveaux entrepreneurs se trouvent aussi dans les grandes entreprises, pour qui l’intrapreneuriat devient très important. Une tendance qui ne fera que s’amplifier dans un monde où les entreprises devront être de plus en plus agiles. »

Cette France des start-up qui réussit a d’ailleurs été récompensée à travers le Prix spécial du jury Fondation ManpowerGroup S’accomplir-HEC Paris remis à  Jean-Baptiste Rudelle, PDG de Critéo,  pour son ouvrage  « On m'avait dit que c'était impossible – le manifeste du fondateur de Critéo ». 

 

Savoir préparer l’avenir de la #Francequivient

Bonne nouvelle ! La France est bien placée et sort du lot dans l’économie numérique, selon Nicolas Colin, co-fondateur de The Family qui souligne que c’est dans l’Hexagone que les entreprises du secteur réussissent le mieux après les Etats-Unis. Un problème essentiel doit cependant être réglé pour réussir d’après Nicolas Colin :

« Il faut créer la protection sociale pour les travailleurs du numérique du XXIe siècle, pour épouser ce monde vers lequel on va, avec des entreprises aux croissances plus rapides, mais aussi plus fragiles. »

 nicolas colin

Luc Bretones , directeur du technocentre d’Orange et président de l'Institut G9+, est également d’avis que les entreprises doivent anticiper les changements profonds à l’œuvre (IA, interaction d’Internet avec le monde physique, objets connectés « by design »), sous peine d’être complètement dépassées.

En effet, pour le spécialiste en innovation, « les courbes exponentielles du progrès scientifique sont en train de craquer sous la pression de ruptures simultanées bien plus fortes que celles qu’on a connues jusqu’à présent. Le potentiel d’innovation est sur le point d’être infini ».

bretones

Et les techniques d’innovation elles-mêmes sont en train d’être bouleversées face à la raréfaction des ressources, ce que décrivent parfaitement Navi Radjou et Jaideep Prabhu dans leur ouvrage « L'innovation frugale – comment faire mieux avec moins » distingué cette année par le Prix de la Fondation ManpowerGroup S’accomplir-Elèves HEC Paris. 

 

Dans la #Francequivient, quels seront nos liens avec les robots ?   

La #Francequivient sera également celle de la robotisation. Ce n’est pas Gaël Langevin, le « père » d’Inmoov, et Ladislas de Toldi, l’inventeur de Leka, présents avec leurs créations sur le plateau de l’évènement, qui diront le contraire. Inutile d’avoir une peur déraisonnable des robots, alors que ces derniers deviennent des aides précieuses pour l’humanité. Pour autant, les défis sont réels, et doivent être abordés.

langevin tisseron

L’empathie pour les robots relevée par Gaël Langevin est un de ces défis, selon Serge Tisseron, psychiatre, écrivain et psychologue :

 « Une empathie artificielle va être nécessaire pour nous faire accepter les robots, mais cela crée de nouveaux problèmes, parmi lesquels le fait d’être tenté de leur prêter des émotions. »

Et Serge Tisseron de plaider pour des robots « non pas humanoïdes mais humanisants ». Sans pour autant tomber dans une peur irrationnelle des robots : Ladislas de Toldi, inventeur de Leka, un robot d’aide aux enfants autistes et à leurs parents et éducateurs, remarque ainsi à propos du robot que « c’est l’utilisation du mot robot qui fait peur, alors que nous apportons un outil pour les parents et les éducateurs ».

« La robotique sociale nous amène à une bifurcation évolutive qui peut changer en profondeur notre humanité. »

 

Jury Prix Littéraire

Les robots seront, et sont déjà, nos collègues. Il s’agit donc d’apprendre à travailler en collaboration, ce qui suppose une empathie artificielle de la part des robots, et une compréhension fine de l’intelligence artificielle et de la robotique de la part des humains. Les robots comme substituts, et non pas comme remplaçants donc, pour une cohabitation bénéfique aux humains, loin des peurs de remplacement et de disparitions massives d’emplois.

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