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CAC 40 : les 7+1 règles d’une transformation numérique réussie

La transformation numérique : quoi de bien concret ? Conscients du retard en la matière, certains grands groupes semblent avoir décidé de changer de cap. Avec plus ou moins de réussite.

Carte-minitelL’urgence numérique enfin prise en compte ?

Mais selon un récent palmarès Enjeux Les Echos, les nombreuses initiatives menées en ce sens montrent que les entreprises du « CAC » sont sur la bonne voie. Et tout particulièrement le trio de tête : Schneider Electric, Publicis et Vivendi.

« L’urgence numérique » (Guy Mamou-Mani) semble donc désormais être une donnée actée. On pouvait s’en douter. Mais Gilles Babinet, digital champion représentant la France auprès de la Commission européenne (et qui a participé à la création du palmarès), note que les actions menées, « si elles n’ont pas encore donné leur plein effet, sont porteuses de changements fondamentaux« .

La mutation numérique en 7(+1) étapes

Dans ce même numéro, Enjeux Les Echos s’attarde également sur les plus belles initiatives de transformation numérique des entreprises du CAC, sorte de « guide pratique » pour réussir sa mutation numérique en 7 étapes.

1 – Se mettre à la place de l’utilisateur

Première étape : penser comme l’utilisateur ou le client. Concrètement, par exemple, et très prosaïquement, nombreux sont ceux à vouloir regarder du contenu vidéo en mobilité (smartphones ou tablettes). Pour répondre à ces nouveaux usages, Canal+ propose à ses clients d’accéder à une interface unique depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Le basculement s’opère évidemment hors des entreprises d’entertainment : des groupes à première vue éloigné de tout enjeu numérique, comme Accor et de nombreux autres, ont ainsi fait le choix de répondre directement aux réclamations des clients sur les réseaux sociaux. Qui l’eut pronostiqué il y a à peine quatre ans ?

 

2 – Penser BIG (data)

Seconde étape, les données ou big data. Meilleur connaissance des clients, en particulier marketing, prévisions affutées… ; le champ des possibles est vaste. Et pour une part encore inexploré, comme le résume Gilles Babinet :

« 50% des entreprises du CAC40 n’ont pas encore saisi l’importance du big data dans leurs métiers ».

Pour autant, de nombreuses entreprises n’ont pas attendu la publication de ce classement pour s’y mettre. Pour ses clients gestionnaires de parcs, GDF Suez a par exemple développé une solution de suivi et de maîtrise de la performance énergétique des bâtiments. AXA utilise de son côté le big data dans une optique de sourcing commercial. Et chez Schneider Electric, une application a même été mise en place pour prévoir l’impact d’événements météorologiques extrêmes.

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3 – Réfléchir à la place du DirNum au Comex

Et si le numérique avait toute sa place dans les postes stratégiques ? Qu’il soit généraliste ou spécialiste, qu’il réponde au nom de CDO (chief data officer), directeur de la transformation numérique ou, plus simplement, à celui de directeur numérique, la question numérique s’impose au cœur même de l’entreprise. Le numérique transforme la chaîne de valeur ? Le comprendre, c’est lui donner sa place dans les circuits décisionnels. En ce sens, Accor, sixième groupe hôtelier mondial, a récemment nommé Vivek Badrinath responsable de sa stratégie numérique. Avec une place au comité exécutif.

4 – Former, former, et former encore au numérique (et aux métiers de demain)

Autre point-clé d’une mutation numérique réussie : la formation des équipes. Chez Publicis par exemple, près de 15 000 salariés ont bénéficié de 887 programmes de formation dédiés en 2013. Reverse mentoring, MOOC, COOC (corporate open online course)… : l’accès à l’information étant entré dans un nouvel âge, les outils réinventent aussi la manière de transmettre le savoir. Reste, après les outils, à accompagner les usages…

Lire aussi Les nouveaux visages de la transformation des entreprises : qui sont les DRH du CAC 40 ?

5 – Connecter l’entreprise… en interne

Fcebook-minitel15 000 utilisateurs réguliers sur un réseau social. Comparé aux poids-lourds Facebook ou Twitter, c’est peu. Mais pour le réseau social d’une entreprise de 35 000 salariés (RSE), c’est loin d’être négligeable. L’initiative est signée Lafarge. Et selon Enjeux Les Echos, le PDG lui-même en serait un membre très actif. D’ici 2015, 20 à 25 000 membres actifs sont attendus. Une manière pertinente d’accroître la cohésion interne, la communication et le partage d’informations entre collaborateurs. Pour tendre, demain, vers « l’entreprise-communauté » ?

6 – Innover par le crowdsourcing

L’intelligence et la mobilisation du groupe (qu’il soit composé de salariés, de clients, d’utilisateurs) pour aller de l’avant et sortir des chemins balisés ? C’est le pari de plusieurs grands groupes. Au-delà des buzzwords, d’empowerment à collaboratif, il s’agit d’embarquer, de créer du sens collectivement. En et en dehors des murs de l’entreprise. Exemple concret du côté du Crédit agricole, où l’ensemble des clients sont invités à créer leurs propres applications mobiles ou suggérer des idées à des développeurs réunis en coopérative. Une manière de fidéliser, d’« engager »,

7 – Mettre en place un écosystème vertueux

Grandes entreprises et start-up sont-elles en concurrence directe ? Ou sont-elles faites pour s’entendre ? Si, durant de nombreuses années, la concurrence l’a de loin emportée, les grandes entreprises évoluent peu à peu au point de voir les start up comme des partenaires possibles. Air Liquide prend par exemple des participations minoritaires dans des start-up via son fonds Aliad. Pernod Ricard a, de son côté, lancé la Digital Distillery en 2013, et  met en relation ses filiales et des start-up autour de projets digitaux collaboratifs concrets.

8 – Repenser l’organisation

Qui dit mutation numérique non-subie dit aussi transformation en termes de RH, à commencer par l’organisation interne. Un vaste chantier dont les grands groupes comme La Poste ou PSA Peugeot Citroën ne font pas l’impasse.

Car comme le résume Dominique Bailly, Directeur de la performance et de la prospective stratégique RH du groupe La Poste, « la révolution digitale impacte toutes les activités ». Il y a ce constat, et il y a tout ce qu’il implique. Alors si toutes les entreprises, du CAC 40 ou non, sont loin d’avoir accompli leur transformation numérique – si tant est que cela soit possible -, toutes semblent cependant avoir accepté cette évidence.

Lire aussi Leaders : 10 barrières à lever pour prendre de l’avance sur… les retardataires

Crédits images : Länsmuseet Gävleborg & kevIn & Emilie Ogez / flickr / licence creative commons
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