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Après les Y, les Z débarquent dans l’entreprise : portrait d’une génération ambitieuse

Nés après 1995, ils n’ont pas encore atteint la vingtaine. Et pourtant, ils jugent déjà très sévèrement le monde de l’entreprise, selon une récente étude réalisée par BNP Paribas. « Impitoyable », « stressante », « ennuyeuse »… Les mots sont durs pour qualifier le monde professionnel. Au point que certains DRH, si ce n’est tous, pourraient bien s’arracher les cheveux en essayant de dompter une génération Z pour le moins déconcertante.

Génération Z : évoluer ensemble pour mieux se réaliser individuellement

Entre identités plurielles et appartenances multiples, c’est dans le collectif que les membres de la génération Z expriment leur individualité. Contrairement à leurs aînés de la génération Y, caractérisés par leur égoïsme et la revendication de leur personnalité, les Z s’inscrivent dans une logique plus transversale marquée par la collaboration et la coopération.

Décomplexés et connectés en permanence à leur écosystème, ils ont le réflexe de solliciter leur réseau en permanence, y compris dans l’univers professionnel. Plus que leurs diplômes ou leurs CV, ce même réseau est d’ailleurs cité par nombre d’entre eux comme facteur de réussite (40% et jusqu’à 47% pour ceux qui ont déjà travaillé).

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Entrepreneurs dans l’âme, ils ont la fibre do it yourself et se construisent énormément par le biais de l’auto-apprentissage. Aussi débrouillards que pragmatiques, ils sont beaucoup à se projeter davantage dans la création d’une entreprise (47%) que dans le statut de salarié. 84,5% d’entre eux cherchent d’ailleurs l’épanouissement avant tout et déclarent ainsi que le choix de leur métier devra se faire par passion.

L’entreprise, une jungle ? Génération Z et univers professionnel : une vision très pessimiste

Dure, compliquée, difficile, fermée… Les  mots cités par la génération Z reflètent le fossé qui existe avec l’entreprise. Si les raisons de ce désamour sont certainement multiples, c’est aux RH que revient la lourde tâche de réconcilier ces jeunes avec le monde du travail. Une mission délicate mais certainement pas impossible puisqu’ils sont quand même quelques-uns à citer des termes plus positifs : intéressant (12 occurrences), innovation (12), expérience (7), passionnant (7), dynamique (7)… Pour les « Z », la crise n’est pas synonyme de dépression et agit plutôt comme une incitation à l’action. Savoir se réinventer constamment dans un monde en perpétuel changement fait partie des défis qu’ils s’estiment prêts à relever. Plutôt ambitieux, ils cherchent avant tout à attendre un équilibre entre vie privée et professionnelle et à profiter du moment présent.

« La seule chose qu’on peut anticiper avec cette génération, c’est sans doute que le CDI ne sera pas la panacée », explique Isabelle Sachot-Moirez, responsable du recrutement chez BNP-Paribas France. Et d’ajouter :

« La tendance, je pense, sera qu’ils accepteront de travailler pour une entreprise mais de manière indépendante. »

Bonne ambiance, éthique, variété… Quelles clés pour attirer les moins de 20 ans en entreprise ?

Si l’argent est un moteur évident, il est néanmoins intéressant de noter qu’amusement rime avec épanouissement. S’il ne s’agit pas non plus d’être en vacances toute l’année, pas question pour la génération Z de s’ennuyer au travail. Autre point notable : l’éthique. Les Z souhaitent des entreprises qui prennent des engagements réalistes et sincères. Les politiques de RSE deviennent alors de vrais points forts pour la marque employeur.

Pour Isabelle Sachot-Moirez, « Nous devons leur donner envie de nous rejoindre, cela en communiquant, le plus en amont possible, dès le collège et le lycée, sur nos activités, sur nos métiers, sur nos projets… ».

« Par ailleurs, nous avons une responsabilité de formation. Dire aux « jeunes », nous allons vous former et, ensemble, transformer l’organisation, voilà qui est fédérateur !« .

Changer de missions, de secteurs, de métier voire de pays…  Mobilité à l’international et variété de postes sont des marqueurs forts de la nouvelle génération. Côté management, la capacité d’écoute d’un manager (sollicitée à 62%) et sa propension à faire confiance à ses équipes (67%) l’emportent largement sur l’autorité (22%) et les émotions (11%).

Les moins de 20 ans, plus difficile à manager que la génération Y ? Pas si sûr. L’étude BNP Paribas apporte plusieurs éléments qui permettent à la fois de cerner les attentes de la génération Z et de dessiner les contours de l’entreprise dans laquelle ils pourront s’épanouir. Les RH sauront-ils relever ce défi ?

 

Crédit image : Daniel Foster / Flickr.com / Licence CC-BY-NC-SA
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