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Social learning ou formation collaborative : un pour tous, tous pour un

Depuis 2011, 3 millions de nouveaux postes se créent chaque mois aux Etats-Unis. Mais dans le même temps, le travail se complexifie à grande allure. Résultat : un chômage de masse coexiste avec une pénurie de Talents qui s’accroît chaque jour. On prévoit outre-Atlantique que, en 2015, 60% des emplois créés exigeront des compétences détenues par seulement 20% de la population. Les employeurs privilégient la formation interne des salariés en place pour faire face à leurs besoins que les systèmes de formation externes n’arrivent pas à satisfaire aujourd’hui. Mais en cette période de crise, ils éprouvent de grandes difficultés à investir suffisamment dans la formation continue. Le social learning pourrait venir à leur rescousse.

 

Jeffrey Roth, Vice-président d’Interactyx Limited, développeur de Learning Management Systems (LMS, systèmes d’apprentissage en ligne), résume le dilemme : « investir dans la formation coûte cher, mais continuer à faire évoluer les compétences de ses employés est nécessaire ». Le social learning permettrait précisément de « faire plus avec moins ».

Les nouveaux usages et le cercle vertueux de la formation collaborative

L’idée du social learning est d’appliquer les technologies dites sociales (réseaux sociaux, mais aussi wikis, discussion boards ou forums, outils de crowdsourcing, système de contenus multimédias, intranets, bases de données, plateformes communautaires…) à des fins de formation. En utilisant des outils collaboratifs et communautaires, la formation capitalise sur les nouveaux usages et valorise « un cercle vertueux de la collaboration ».

Au-delà des LMS, Internet fourmille de ces outils permettant d’aboutir à un environnement de « sociabilité ». Jeff Roth rappelle que cette sociabilité fait partie de notre ADN, au même titre que l’observational training (l’apprentissage par l’observation), que nous pratiquons au quotidien, sciemment ou non.

Valoriser la formation informelle

Actant l’importance prépondérante de la formation officieuse, informelle (qui représenterait 80% des cas d’apprentissage en entreprise), le social learning valorise ces situations  quotidiennes de formation. Il les cadre, au sein d’une culture collaborative où les connaissances de chacun renforcent les compétences des autres.

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Le McKinsey Global Institute a montré que le partage de savoirs par la collaboration constitue un gisement de création de valeur et de productivité. Pour Jeff Roth, le salarié se voit ainsi reconnu et responsabilisé, en prenant « un rôle actif dans l’actualisation de ses compétences ». Pour l’entreprise, cela implique une révision organisationnelle, afin d’identifier les besoins et d’accompagner l’évolution nécessaire des pratiques de formation.

Nouveau paradigme : l’individu-acteur de sa propre formation

Aujourd’hui, le e-learning n’est plus une « simple » classe virtuelle où l’apprenant reçoit passivement l’information : l’engouement pour la formation via les serious games ou les technologies mobiles est un signe de la naissance d’un « nouveau paradigme dans l’approche de l’apprentissage », selon Jeff Roth. Ce changement profond, c’est que les individus veulent être au cœur de leur propre formation. L’engouement déjà visible pour le social learning en témoignerait.

Les universités, pronostique le consultant Michel Diaz, sont appelées à jouer un rôle croissant dans ce cadre. Il est significatif que Harvard, le MIT et Berkeley se lancent dans l’e-learning. Coursera, qui propose de suivre gratuitement des cours de prestigieuses universités américaines, connaît un formidable succès : un million d’utilisateurs en quatre mois, quand Facebook en avait eu besoin de neuf. Evidemment, en s’appuyant… sur le social learning.

 

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